Ce qui m’a impressionné c’est le travail à faire, mais aussi la volonté politique de réhabiliter la gare historique, la Gare Thiers, qui est un bâtiment extraordinaire avec un potentiel formidable. On a décidé d’abord de continuer des travaux urgents de 3 millions d’euros et puis avec la ville de Nice, la SNCF et d’autres partenaires on définira un programme beaucoup plus ambitieux. Fin mai, le détail de ces nouveaux travaux seront connus pour pouvoir redonner à la gare, son quartier, en lien avec le tramway et les autres transports, toute la place que le train doit avoir dans la société d’aujourd’hui et à Nice.
Vous dites que Nice pourrait devenir un site pilote en terme de gare ?
Oui, vous savez les gares sont des lieux extraordinaires aujourd’hui, on les a un peu négligées et c’est un peu de notre faute. Mais on a envie aujourd’hui que la gare soit plus au cœur de la ville, que ce soit la gare non seulement du train mais aussi de tous les modes de transport doux. Peut-être que nous serons amenés avec les élus a créer un lieu de concertation, un établissement qui fera que les gares de Nice ne seront plus gérées comme le passé, seulement par la SNCF.
Le protocole de rénovation qui sera signé au mois de mai sera pour la gare Thiers, mais aussi St-Augustin, St-Roch… ?
Non, je crois qu’il ne faut pas mélanger toutes les opérations. Le Maire de Nice a une vision très claire du rôle de chacune des gares, il y a même un schéma directeur qui a été établi. La Gare Thiers, c’est la gare historique, il y aura toujours des TGV, mais il faut lui redonner le lustre qu’elle avait sans doute il y a plus d’un siècle et j’y suis décidé comme les élus.
Vous avez été à St-Augustin sur le site qui doit accueillir la Ligne Grande Vitesse, qu’elle est la position de la SNCF sur la LGV ?
La SNCF n’a pas de position, ce sont les élus qui décident. Il y a un processus qui a été établi. La seule chose que je peux vous dire c’est qu’on regarde cela avec grand intérêt, car on se rend compte à Nice que plus vite les décisions seront prises, plus vite on pourra doter Nice et la Côte d’Azur d’un équipement que tout le monde attend.
Comment expliquez-vous que cette gare Thiers ait été délaissée pendant de nombreuses années ?
On n’en a pas mal parlé avec Christian Estrosi car on est en responsabilité tous les deux. Je crois que les choses changent, il n’y a pas de fatalité. Ce qu’on croyait fichu comme les trains omnibus, aujourd’hui ce sont les TER que pas mal de gens nous envie. Cette gare de Nice, elle a souvent été loin des yeux, loin du cœur. On est décidé à la remettre vraiment sur le devant de la scène. La SNCF y mettra de l’énergie, de l’intelligence et des moyens !
