Charles Gottlieb, rescapé de Auschwitz et depuis plusieurs années remarquable ambassadeur de la mémoire après des jeunes générations, est décédé. Il avait 90 ans et était souffrant depuis quelques temps.
Fils de réfugiés juifs qui avaient choisi l’est de la France pour échapper à l’antisémitisme régnant en Pologne, il rejoint à dix-sept ans la cohorte de ces jeunes français déterminés à combattre l’envahisseur.
Arrêté le 25 juillet 1944 à Lyon, il subit les supplices, puis le 11 août il est embarqué dans l’avant dernier convoi partant vers Auschwitz .
En janvier 1945, l’Armée rouge approchant, il est évacué par les SS et fait la marche de la mort vers le camp de Mauthausen, pour ensuite être transféré vers celui d’Ebensee. Il sera libéré le 7 mai 1945, et rapatrié en France le 23 mai.
Après avoir retrouvé les siens, en Haute-Marne, il découvre pour la première fois, en convalescence, cette ville de Nice appelée à devenir sa terre d’asile.
il avait effectué une trentaine de Voyages de la mémoire, organisés par le Département des Alpes-Maritimes, accompagnant des milliers de collégiens à Auschwitz et leur livrant son témoignage personnel sur la vie dans les camps.
A chaque fois, il avait ému, instruit, transformé ces adolescents, devenus grâce à lui, des ambassadeurs de la paix, de la tolérance, du respect de l’homme.
Quel plus bel hommage que la reconnaissance de ces véritables jeunes soldats du devoir de mémoire qu’il a formés,
