Si à cela s’ajoute différentes conditions pour un développement économique viable on peut bien imaginer que ce n’est pas avec des politiques qui ont l’horizon de la semaine, voire d’une élection que l’on pourra sérieusement affronter et résoudre – si tant est qu’il y ait une solution- le problème des migrations qui est et sera d’une envergure mondiale.
Sauf si, armés de patience et avec une foi inébranlable dans notre capacité de survie, on veut attendre l’an 2100 quand, toujours pour les démographes des Nations Unies auteurs d’un rapport prévisionnel, la Terre ira vers une sorte de dépeuplement. La population baissera à 5 milliards d’habitants et engendrera probablement des problèmes inverses à ceux d’aujourd’hui.
En restant dans un horizon temporel où certaines prévisions pourront être vérifiées par les résultats, le problème des migrations des personnes d’un pays à l’autre demandent à être abordés avec tout le sérieux que les sciences sociales nous permettent. Sans oublier bien sûr les considérations d’ordre humaines et morales que notre histoire et culture nous obligent à ne pas oublier.
Car lorsque l’on revendique l’origine et la culture judéo-chrétienne qui est spécifique à l’Europe, on ne peut oublier ce qu’un certain Evangile déclare : « nous venons tous de quelque part et nous allons tous vers quelque part ».
Au delà des volontés d’orienter quelques faits d’actualité vers des objectifs purement politiques, certains décideurs pourraient étudier un rapport d’étude d’un groupe pluridisciplinaire de chercheurs de l’Université Catholique du Sacré-Coeur de Milan. Il nous éclaire sur des solutions à cette problématique (voir notre résumé en fin d’article). L’étude reste attachée à un pays en particulier et à des cultures précises, mais certains points seraient à prendre en compte.
L’actualité nous propose les propos récents du Ministre de l’Intérieur qui a qualifié de « milliardaires de gauche bien-pensants » ceux qui critiquent la politique gouvernementale… Eh bien, n’étant ni milliardaires ni idéologiquement orientés, on peut postuler à la seule catégorie des « bien-pensants ». Hélas, face à peu de promptitude, nous croyons que le fait de penser, réfléchir, analyser, comprendre et toute la panoplie de la logique humaine soit une avancé considérable. Pourtant, aborder des problèmes si complexes entrainent des solutions idéologiques inefficaces. Comme Friedrich Schiller (célèbre penseur) le dit si bien : ‘Mitt der Dimmheit Kampfen Gotter selbst (même les Dieux ne peuvent empêcher la stupidité).
Donc, face à la perspicacité de certains décideurs politiques, il ne nous reste qu’à faire écho des propos de Talleyrand qui, lui connaissait si bien le ‘pouvoir de la stupidité’ des hommes : ‘Messieurs, surtout pas trop de zèle’.
