Le marche immobilier va décidément mieux: sans avoir retrouvé la splendeur des années fastes, la maladie semble enrayée et le patient a repris des couleurs.
Habitué au pessimisme patent de Frédéric Pelou, le président départemental de FNAIM, le voir relaxé et (presque) souriant est bien la confirmation que le temps du renouveau semble arrivé : » Le volume des candidats acquéreurs qui poussent la porte de nos agences est en nette augmentation ».
Et les ventes suivent : en volume + 10% en 2015 sur 2014, avec une stabilisation des prix (4 176 euros au m2 à Nice au 3ème trimestre avec une variation de 0,9 % par rapport à 2014). Ce sont plutôt des petites surfaces qui font le gros des transactions.
« Il faudrait revenir au PTZ* pour aider les actifs locataires à devenir propriétaires »- dit encore Frédéric Pelou qui ajoute » avant sa suppression , cette mesure valait le 25% des ventes » explique-t-il.
En attendant que le Gouvernement aille jusqu’au bout de sa réflexion, un sujet préoccupe les professionnels de l’immobilier: la récente surtaxe sur les résidences secondaires adoptée par 24 communes du département ainsi que la reforme de la base cadastrale pour le calcul de la taxe foncière pourraient avoir un effet psychologique sur les potentiels investisseurs.
Ceci dit, la prévision pour 2016 reste positive. Une nouvelle augmentation de 10% des transactions est attendue.
Vrai ou pas vrai ?
L’occasion est belle pour démentir une fausse renommée : les Alpes-Maritimes ne sont pas le refuge des retraités argentées.
Les chiffres le démontrent : les maisons privées ne représentent que 25% du parc immobilier qui, lui, est composé de 68% de résidences principales. Les petits et moyens logements forment les 2/3 du total. Par contre, les retraités (30% de la population) sont la catégorie socio-professionnelle la plus nombreuse.
On est loin du cliché de l’azuréen nanti.
Enfin, autre motif de satisfaction, le passage de la tornade Duflot au Ministère du Logement semble faire partie des mauvais souvenirs.
L’assouplissement de la loi de reforme, modifiée par la ministre Pinel, qu’au nom d’une prétendue défense des droits des locataires avait, de fait, bloqué le marché et les modifications administratives de son application dans le cadre de la loi Macron, ont redonné un cadre de fonctionnement fluide aux rapports entre conseiller immobilier et le client.