Christian Estrosi l’avait fait comprendre il y a quelques jours en se déclarant » tout naturellement candidat à sa propre succession en 2020 (ou 2021) aux municipales.
Alors que son potentiel rival Eric Ciotti est dans la « réflexion », lui se veut dans l’action!
Hier , après une réunion avec les maires de la Métropole, il a énoncé un plan d’investissement de 420 millions sur trois ans, avec l’objectif de booster l’économie locale ( 6000 emplois) et générer 15 millions d’euros des recettes fiscales. Désormais la métropole est au coeur de l’économie publique et le levier pour son développement.
Si on lit la liste des interventions dans les infrastructures, on retrouve une sorte de distribution des « pains et des poissons » de mémoire évangélique.
Chaque maire a évidement présenté ses « desiderata » et les arbitrages du Président de la Métropole ont tenu à ne pas faire ni exclus ni mécontents, besoins et mérites se confondant les uns avec les autres puisque dans beaucoup de cas il s’agit de simples opérations d’entretien.
Mais vu l’état des finances lourdement affecté par les dépenses des lignes 2 et 3 du tramway, il a fallu vendre quelques bijoux de famille pour se financer. Un an après avoir claironné l’intangibilité du maintien des participations publiques locales, dans le capital de la société de gestion de l’aéroport , la Métropole suit l’exemple du Conseil Départemental et vendra ses actions pour réaliser une recette de 100 millions qui permettra d’alléger l’impôt.
En addition de ça, un nouveau impôt à hauteur de 6,4% sur le foncier bâti à destination des propriétaires sera mise en place dès le mois d’octobre. Le coût pour chaque propriétaire ira de 3 à 29 euros par mois en fonction des 49 municipalités.
Mais cette « gifle »sera partiellement compensée par une caresse! La taxe d’enlèvement des ordures ménagères va diminuer de 1 point, soit une économie jusqu’à 65 euros par an »pour les locataires.
Investissement, dette, impôt, le logiciel politique s’est emballé autour de ce triangle avec un échange d’accusation et de responsabilité entre Eric Ciotti qui n’a pas tardé à lacer quelques dards à l’encontre de son adversaire ( « quand on est de droite, on augmente pas les impôts) , avant de se faire rembarrer par Christian Estrosi qui lui a rappelé que lui-même avait fait la même chose en 2009 en portant au maximum le taux des droit de mutations et d’un partielle cession de la dette du Conseil Départemental à la Métropole dans le cadre du transfert des compétences d’une collectivité territoriale à l’autre.
Mais à l’époque les deux hommes politiques étaient des « compères » et donc tout était bien et allait pour le mieux!
On attend la suite…qui ne manquera pas de piquant!
