Ce samedi 22 juin a eu lieu un stage tenu par Frédéric Rey : comédien, metteur en scène et auteur. L’occasion de découvrir le jeu masqué et les codes de la Commedia dell’Arte. C’est de 10h à 17h, au Théâtre de la Semeuse, que s’est déroulée cette Master Class. Nice premium a testé pour vous.
Situé dans le Vieux-Nice, le Théâtre de la Semeuse ouvre ses portes pour un stage avec Frédéric Rey. Durant toute une journée, une dizaine de personnes ont pu découvrir le jeu masqué et les codes de la Commedia dell’arte. Entre travail de rythme, techniques, postures, souffle et improvisation, une vraie journée d’apprentissage s’est offerte aux participants. Un moment de partage et de bienveillance, tout cela dans la bonne humeur. Ce stage a réuni français, italiens, hollandais…malgré la barrière de la langue, la compréhension et la cohésion étaient au rendez-vous.
Apprentissage des bases de la Commedia dell’Arte
La journée débute à 10h par une présentation des participants avant de commencer les premiers exercices. De 10h à 12h, Frédéric Rey a expliqué les bases de cet art théâtral. Il a évoqué l’espace et le regard. Mais également la respiration et les émotions. Les clés de la Commedia dell’arte. Les différents exercices suivis des explications de Frédéric Rey ont permis un réel apprentissage.
Le regard est fondamental dans la communication. Même derrière un masque, l’expression des yeux peut créer une relation entre les personnages tout en engageant avec lui, le public. La respiration permet de créer des variations dans le mouvement corporel, le dialogue. Elle permet surtout d’accentuer les émotions, sa justesse et le caractère exagéré des personnages. Il a également évoqué l’importance de l’espace, de la perspective et l’équilibre.
En pleine improvisation © Vicky Warocquier
Les différents exercices évoqués par Frédéric Rey viennent des enseignements de Carlo Boso, Didi Hopkins ou encore de l’École de Jacques Lecoq. Après avoir étudié le regard, l’espace, la perspective et la respiration, vient le tour des émotions. Le moteur des personnages. Accentué par le masque, obligeant l’acteur à user du langage corporel, de la voix et du regard. Parmi les émotions : la colère, la peur, la tristesse et la joie.
Terminé pour l’apprentissage des bases, place aux mises en scène par groupe de deux. Le but ? Reproduire deux émotions différentes et switcher, tout en insistant sur le regard et la compréhension.
De Pantalon à Colombine en passant par Arlequin
L’après-midi était consacré à l’apprentissage des personnages de la Commedia dell’Arte. Mais avant cela, l’histoire de cet art raconté par Frédéric Rey, histoire de digérer.
Frédéric Rey qui nous apprend les bases de cet art © Vicky Warocquier
Du serviteur jusqu’au maître, nous avons pu apprendre le rôle, le caractère, la posture, l’attitude et l’allure de chacun des personnages de la Commedia dell’arte. Accompagné également de leur masque, pour certains, représentant les vices de la société.
La journée s’est terminée par des improvisations, par groupe de trois personnes. Chacun devait interpréter un personnage et créer une histoire. Un travail compliqué pour les novices, mais un bon moyen de sortir de sa zone de confort, d’oser et se surpasser.
Les masques utilisés pour les personnages de la Commedia dell’Arte © Vicky Warocquier
Parmi les personnes présentes, Peter Smith : « Je faisais un stage de Commedia dell’Arte à Londres et ça m’a beaucoup plu. La dirigeante de ce stage m’a alors conseillé de contacter Frédéric. Grâce à lui j’ai pu, à nouveau, apprendre la joie de jouer ces rôles. Tout le monde peut le faire et je conseille à tout le monde de le faire. La structure de la Commedia dell’Arte reflète celle de notre société mais en simplifiée et clair. Chaque personnage appartient à une classe, un statut et ça me plaît énormément. Et il y a aussi une liberté dans cet art que je trouve très juste ».