Garibaldi, Niçois? Un peu, beaucoup, à la folie.
Nice, le 4 juillet 1807. Nice, le 4 juillet 2007. Beaucoup de choses ont changé cher Josué en deux siècles. Peut-être ne reconnaîtriez pas votre ville, celle qui vous a vu naître. Vous vous étonneriez de vous voir statufié. La douceur du climat n’a pas changé. Les Niçois, si peu. Ils sont toujours aussi… Comment dire sans être blessant ou tomber dans des imprécisions lexicales ? On dira que les Niçois sont toujours aussi révoltés face aux dépendances centralisatrices, inconciliables à la soumission étatique. Ce trait de caractère chez vous, cher Josué, se muait en qualité. Il vous a mené à combattre pour la liberté des peuples dans des horizons proches de votre terre natale et lointains, sur d’autres rivages océaniques.
Ce 4 juillet 1807, qu’envisageait votre mère lorsqu’elle jetait son premier regard sur vous ? Elle ignorait ce que vous alliez devenir. Elle venait pourtant de mettre au monde un enfant qui entrerait dans l’Histoire avec un grand H comme pour Héros, Humanité. Josué associera ces deux vocables tout le long de sa vie à Nice, en Amérique du Sud et de l’autre côté des Alpes dans un territoire qui allait devenir l’Italie. Des centaines d’ouvrages racontent vos aventures. Elles diffèrent parfois selon le contexte d’écriture, la couleur politique de l’auteur. Récupération oblige. Mais c’est parce que vous êtes un exemple pour beaucoup. Qui ne souhaiterait pas avoir les mêmes qualités que vous, avoir autant d’influence ? Les temps ont changé. Les motivations aussi. Vous avez agi pour les autres. Aujourd’hui, on agit pour soi.
On se pose des questions à votre sujet. Que feriez-vous si vous viviez de nos jours ? Vers quelles aventures vous mèneraient vos envies d’aider les opprimés ? Feriez-vous de la politique ? A qui ressembleriez-vous ? A l’Abbé Pierre, à un membre d’une ONG sillonnant le monde pour venir en aide aux démunis… ? On ne peut que spéculer. Une spéculation inutile faite d’hypothèses, de transpositions infiniment aléatoires. Et puis, vous êtes tellement récupéré mon cher Josué. Ce mercredi 4 juillet 2007, nous allons te fêter. Peu importe la commémoration, officielle ou officieuse, l’essentiel est de se souvenir qu’il y a 200 ans un Niçois Héros des Deux Mondes comme t’a décrit Victor Hugo est né. Bon anniversaire Josué. Longue vie à tes idéaux.
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Interview de Jean-Pierre Mangiapan