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21 novembre 2024

Juventus Arena ou Nice Stadium : avantage Turin côté Grand Stade !

Que se soit bien clair, Nice Premium n’est ni favorable, ni contraire au projet du nouveau stade de Nice. A chacun son rôle. Aux décideurs politiques la responsabilité de prendre les décisions en les motivant.
A la majorité de présenter ces propositions et à l’opposition de s’y opposer si elle ne s’y reconnait pas. C’est si simple la démocratie…

Nous nous voulons être qu’un (modeste) outil d’information indépendant et participatif. Une presse indépendante et participative n’a comme devoir que celui d’aider l’opinion à se situer par rapport aux différentes positions en donnant les informations nécessaires et connues.
« Chiens de garde » (‘watch-dogs’ comme le prétend la presse anglo-saxonne et américaine)?.
C’est peut-être une prétention excessive mais « chiens de salon »n’est pas un peu trop complaisant ?


nice_stadium.jpg Simplement on pense utile de poser quelques questions pour mieux comprendre ce dossier dans le seul but de transparence et honnêteté intellectuelle. C’est pour cela que notre dossier (considérations et document attachés en langue italienne pour en souligner l’origine) n’exprime aucune opinion critique mais présente seulement des constatations et des chiffres.

Première considération : Le Stade du Ray n’est pas une enceinte sportive de qualité et cela fait l’unanimité.
Que le Olympic Stadium, au contriare, le sera est de toute évidence, la qualité de ce projet et sa modernité sont evidentes et reconnues.

Deuxième considération : l’analyse du volet économique et du montage financier de l’opération en comparaison avec un autre projet de caractéristiques similaires pour voir si on peut faire mieux et moins cher est toujours bien et utile (on appelle cela les » best practices »).

Troisième considération : que l’OGCN deviendra un club de premier plan national, voire international, tout simplement parce qu’il aura à disposition un si bel « outil » parait hasardeux et l’affirmer tiendrait à une opération de pure propagande.
Parce que quand on entend dire que la moyenne des spectateurs doublera ou triplera pour le seul fait du nouveau « Stadium », on est dans l’obligation de se demander quelles sont les règles de prévisions économétriques appliquées ! Bref, l’optimisme béat n’est pas encore une science exacte !

Au mieux, on peut dire que celle-ci (le Stadium) est une condition nécessaire mais pas suffisante. Parce que le spectacle est sur le terrain et dépendra toujours de la qualité des acteurs. Même si un « outil » moderne et de qualité reste intéressant du point de vue de la potentialité économique et pourra certainement favoriser l’intérêt de quelques investisseurs, ce qui semble être la stratégie de la municipalité.

Le Parti Socialiste local a contesté le choix de la majorité municipale avec des argumentations que l’on peut résumer en trois points :

1) Un investissement non prioritaire

2) Un coût excessif et en augmentation sensible par rapport aux projets précédents (Peyrat 1 en 2001: 57 M €; Peyrat 2 : 83 M € en 2006; Estrosi 157 M € en 2008 et Estrosi Vinci Wilmotte 205 HT M € en 2010)

3) Des conditions contractuelles favorables pour le concessionnaires dans le cadre du PPP (Partenariat Public Privé).

Mais on sait que le rôle de l’opposition n’est toutefois que celui de s’opposer !

Nice-Premium a donc pensé à comparer le projet municipal avec un autre quasi-similaire et qui est en phase de construction actuellement : le nouveau stade Juventus Arena qui sera inauguré pendant l’été 2011 et sera opérationnel pour le championnat 2011-12.

Ce projet (concession du site de la Municipalité de Turin à la Juventus FC, société cotée en bourse, pour 90 ans avec frais de construction à la charge et gestion au bénéfice du club) est de dimension comparable (+15%) à celle de la future enceinte niçoise (41 000 places contre 35 000) ainsi qu’ à l’extension commerciale (34 000 m2 contre 29 000).

Les caractéristiques techniques et esthétiques de ce projet en font certainement un stade de grande qualité (voir l’encadré en langue italienne qui les détaille).

On peut donc dire que les deux projets sont comparables ? Oui.

Alors, pourquoi on en parle ? Tout simplement parce qu’il y a quelques différences dont on voudrait mieux comprendre les raisons :

  • Le coût : Le Juventus Arena prévoit un coût de 120 M€ (voir le financement dans l’encadré) contre 205 M€ du Stadium de Nice. Et cela malgré le fait que le précèdent Stadio delle Alpi a dû être detruit avec les couts supplémentaires conséquents.

  • Le volet financier : la Municipalité de Turin n’aura aucune contribution à sa charge contre les 8.3 M€ par an pendant 27 ans que devra payer la Municipalité niçoise. Ce qui est insolite dans l’application d’un PPP* qui , de par sa structure juridique, normalement ne prévoit pas cette contribution.

De ce fait, la Municipalité niçoise remboursera le concessionnaire des coûts engendrés (8.3 x 27=224.1 ce que, en considérant la démonetarisation, fait un chiffre proche des 205 M€ du prévus). Ainsi, le concessionnaire aura à sa seule charge les coûts financiers sur le capital investi et beneficiera de l’exploitation du Stadium (les frais de location à charge de l’OGC Nice devraient être de 3/4 M€ par an) et des activités commerciales (au net des frais de facility management de 2 M€ minimum par an).

Vu comme cela, le Stadium ne donne pas l’impression d’être un summum de « business model ».

Les chiffres dont on a fait état ont été acquises de sources publiques. Reste le fait que le coût standard d’une stade est de 1300 à 1500 euros par place de même que celui du secteur commercial est de 1000 à1200 euros le m2.

Nous on se limitera à poser une simple question : Pourquoi avoir ignoré un éxemple si facile à vérifier et certainement utile en terme d’information et comparaison?
N’est-il pas le premier enseignement pour ceux qui exercent des responsabilités publiques celui de « connaitre pour décider » ?
A-t-on mis en pratique le conseil-precépte de nos amis anglais: « to do the best to the possible »( faire le mieux possible)?

Pour les Saint-Thomas (rôle tout à fait légitime), rendez-vous le 9 décembre à Milan au Football Show. pour la présentation du projet de la Juventus Arena dans le cadre au Football Show.
Lors du colloque « Solo la Juventus ha fatto gol ? »: le projet de Arena Juventus sera presenté par Jean-Claude Blanc, manager général du club turinois et résident… azuréen !


nice_stadium_in.jpg NICE STADIUM

Le dossier

Un montage juridique et financier public/privé.
Afin de réaliser au plus vite ce grand équipement sportif qui fait cruellement défaut à la cinquième ville de France, une mission d’assistance juridique et financière a été confiée à un groupement de cabinets conseils, d’avocats et de bureaux d’études.

La solution financière à la concrétisation de ce projet, dans un souci d’économies des finances publiques, semble passer par un partenariat avec le privé.

Un stade multifonctionnel de 30 à 40 000 places au cœur d’un éco-quartier.
La Commission d’Appels d’Offres, au cours de sa séance du 23 avril 2009 a décidé de confier cette mission au groupement Pricewaterhousecoopers (mandataire)/ TAJ Société d’Avocats/ ISC (Ingénierie Sportive et Culturelle)/Xavier Lauzeral, Architecture et Urbanisme.
Ce groupement assistera la ville dans toutes ses démarches, depuis la notification du marché au mois de mai.

Le groupement retenu ( Vinci ) est un spécialiste des opérations complexes intégrant un Grand Stade. Il a participé aux plus importantes références d’Europe, comme New Wembley, Emirates Stadium d’Arsenal, Olympic Stadium London 2012 et San Siro à Milan (?), mais également aux récents projets de Grands Stades Français, comme ceux de Lyon, Lille, Grenoble ou Le Mans.

Le futur constructeur devra répondre, dans son projet, aux exigences suivantes :

Construire un stade pour recevoir les compétitions de l’UEFA et de la FIFA jusqu’aux ¼, voire ½ finales, ainsi que des rencontres entre nations,

Choisir le site de Saint-Isidore, au cœur de l’Eco-Vallée, pour en faire un exemple d’intégration et de développement durable, et intégrer ce complexe sportif dans un nouveau quartier de ville,
Mettre en place des équipements annexes (musée, activités, commerces, bureaux, restaurants…) qui permettront de faire vivre le site en dehors des manifestations sportives et donc de créer un véritable centre de vie,

Faciliter son accès par tous les modes de transport : routier (A8, RD 6202 et RD 6202bis, mais également collectif (prolongation ligne Est-Ouest du tramway, future LGV, aéroport international).

Le calendrier de réalisation du stade

23 octobre 2009 : Décision du Conseil Municipal pour entériner le programme du Grand Stade et le recours au Contrat de Partenariat. Moment historique : Pose de la première pierre administrative, décision irréversible,

26 octobre 2009 : Publication de l’avis d’appel public à candidature pour l’opération du Grand Stade de Nice,

Fin de l’année 2009 : Choix des groupements autorisés à participer à la consultation et diffusion du Dossier de Consultation,

Avril et Mai 2010 : Dialogue Compétitif,

Juin 2010 : Diffusion aux groupements du Dossier de Demande d’Offres Finales ;

Septembre et Octobre 2010 : Remise des offres finales par les candidats et analyse de ces offres,

Novembre 2010 : Désignation du lauréat et signature du contrat,

Début 2011 : Dépôt du permis de construire et études,

Mi-2011 : Début des travaux,

Mi-2013 : Fin des travaux et mise en service.

Le futur Nice Stadium

Nice Stadium, un stade au cœur de l’Eco-vallée.

Il propose un véritable modèle d’éco conception et d’éco construction avec la mise en oeuvre de technologies innovantes qui contribueront à faire de le Nice Stadium un des tous premiers Eco-Stadium du monde.

Ce projet comprend :

  • le stade multifonctionnel de 35 000 places dédié au football, pouvant permettre la pratique du rugby au plus haut niveau, ainsi que
    l’accueil de séminaires, de concerts et autres grands évènements.

  • la totalité des tribunes abritée, des loges et des salons confortables, de vastes déambulatoires, ainsi que des tribunes rétractables au Nord et au Sud permettant une grande polyvalence ainsi qu’une grande proximité des spectateurs lors des matchs de foot ou de rugby.

  • le musée national du sport qui développera des expositions sur 3 000m2 répartis sur plusieurs niveaux.

  • un programme commercial, de services et de bureaux de 29 000m2 situé dans le socle du stade.

  • 1 450 places de parkings enterrés et la création d’un “parc” planté d’environ 3 hectares en surface.

juventus_arena.jpg JUVENTUS ARENA

La Juventus Arena est un stade de football en construction à Turin, dans le Piémont, qui devrait accueillir les matchs à domicile de la Juventus de Turin. Le stade ouvrira ses portes pour la saison 2011/2012 et aura une capacité de 41 000 spectateurs. Il est construit sur le site de l’ancien stade de la Juventus, le Stadio delle Alpi.

Construction et ouverture

Début construction : 1er mars 2009
Ouverture : 2011

Coût de construction : 105 millions d’€, successivement augmenté à 120 M€ pour travaux complémentaires de la partie commerciale

Propriétaire : Juventus Football Club
Équipement : Surface Pelouse naturelle
Capacité : 41 000 places


  • Le Partenariat Public Privé

La concession est un mode de réalisation, de financement et de gestion de services d’intérêt public et des infrastructures.
La participation privée se traduit par un éventail de modalités du partenariat public/privé ( « public-private partnership « PPP) .

Entre les entreprises commerciales fonctionnant dans un cadre strict de droit privé et la gestion publique pure se situent des formes hybrides et intermédiaires traduisant divers niveaux de répartition des risques et responsabilités entre le public et le privé.
La concession est ainsi un mode de ce partenariat public privé (PPP).

La concession est un élément clé du montage des projets comme le BOT (Build-on-Trade).

Le système de la concession se rattache à la tradition de droit public française telles que le marché public de travaux , de fourniture ou de services, la délégation de service public, le bail emphytéotique la régie ou l’affermage ou le contrat administratif ayant pour objet des prestations diverses.

L’utilisation de la technique de « Concession-BOT » a pour but de réaliser par une société privée des projets industriels, d’infrastructure ou d’équipement publics qui auraient été réalisés et gérés par des établissements publics ou des sociétés du secteur public.

La société privée bénéficie d’une concession pour financer, réaliser et assurer l’exploitation du projet pendant la durée de la concession.
A la fin de la durée de la concession le projet revient au concéssionaiire public. La période de concession est déterminée en fonction de la durée nécessaire pour que les revenus générés permettent à la société de rembourser sa dette avec un retour sur investissement compensant ses efforts et ses risques, ainsi que les transferts de technologie qu’elle a pu fournir.
Fondamentalement on peut considérer que les montages en concession-BOT ont pour effet de faire payer le service rendu à l’usager plutôt qu’au contribuable en substituant à la gestion publique une gestion privée sous contrôle public.

Auteur/autrice

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