Claude Batel, renouvelé dans son mandat à la Présidence de la Fédération des Maîtres Boulangers et Boulangers-Pâtissiers des Alpes-Maritimes pour trois ans, a fait le point sur l’activité des 400 boulangeries et boulangeries-pâtisseries du département.
Le département compte 400 boulangeries qui représentent un Chiffre d’Affaires de 170 millions d’euros pour un effectif de 2300 salariés, et 190 apprentis.
Chiffre d’affaires en baisse dans les centres villes, changement des habitudes de consommation, voici la synthèse!
« Les conditions ne sont plus réunies pour maintenir le commerce de proximité en centre ville : difficultés d’accès (manque de parkings, travaux à répétition), coût du foncier, modification des axes de circulation, concurrence des centres commerciaux en périphérie ..alors que la boulangerie-pâtisserie est le commerce de proximité par excellence, avec, en France, 13 millions de clients entrant chaque jour dans nos boutiques. » dit le président des boulangers azuréens.
Sur le troisième trimestre 2013, la profession a enregistré une baisse de 5 à 8% de son chiffre d’affaires dans les centres villes, et de – 10% pour les pâtisseries, alors que le C.A. des commerces de périphérie marquait une augmentation de 5 à10 %.
D’une manière générale, le volume des clients a augmenté tandis que le panier moyen a chuté de 4 à 6%.
Côté produits, les habitudes de consommation évoluent en fonction de la baisse du pouvoir d’achat : on a pu noter une progression sur les pains, les pains spéciaux et sur le snacking (+20%), (au détriment sans doute de la restauration), tandis que les pâtisseries sont en baisse.
Depuis septembre 2012, 80 procédures de sauvegarde ou de règlement judiciaire de boulangeries, ont été enregistrées, dont 25 ont abouti à une fermeture de commerce, tandis que sur la même période on compte 15 créations, essentiellement constituées par des enseignes nationales qui s’implantent dans le département.*
Claude Batel tient à alerter les maires et élus du département sur la dégradation de l’environnement et de l’éco système des centres villes… « Les boulangers sont le premier facteur de lien social, et il est regrettable de ne pas faire en sorte qu’ils restent accessibles à la population du centre ville.»
