La visite du chantier de la Gare du Sud présente une véritable opération d’aménagement urbain sur les terrains de l’ancienne gare des Chemins de fer de Provence, afin de doter le quartier d’un nouvel espace de vie qui s’intègre intelligemment dans le paysage urbain existant.
Vision du projet
Une opération pour valoriser, requalifier et dynamiser durablement le quartier et devenir un élément moteur dans la mise en valeur de l’ensemble du cœur de ville de Nice.
Le site de la Gare du Sud a vocation à devenir, un nouveau pôle de développement et de rayonnement profitant des facteurs d’attractivité existants tout en mettant en valeur son patrimoine historique et en offrant aux habitants des équipements publics d’animation et un lieu de vie agréable et attractif. »
Le programme est composé :
d’un marché couvert dans la halle historique de la gare du Sud,
de deux salles de sports,
de locaux des associations,
d’un multiplexe, des commerces complémentaires à l’activité existante dans le quartier,
d’un programme de logements dont 25 % de logements sociaux,
d’un parking de 700 places.
Présentation du projet
Parvis de la Gare du Sud
La réalisation d’ensembles immobiliers comprenant la requalification et le remontage de la halle aux trains de l’ancienne Gare du Sud qui accueillera principalement le marché couvert.
D’un parti architectural travaillé et d’une approche urbaine sobre, le projet propose la conservation de la structure de la halle ainsi que la façade de l’ancien hôtel Riviera, en tant qu’éléments historiques du site. Il présente une SHON totale d’environ 25.600 m².
La halle est mise en valeur en dégageant tout autour des espaces publics. Des kiosques permanents viennent accompagner le flanc sud tout en laissant un espace de circulation piéton entre la halle et ces commerces.
Des constructions neuves complètent et referment la composition en créant un front bâti sur la rue Binet : immeubles contemporains de logements (accession, sociaux et résidence étudiante) avec commerces en rez-de-chaussée et intégrant les équipements publics (salles de sport, associations) au sud.
L’îlot nord accueille le multiplexe qui s’insère derrière l’ancien hôtel Riviera. Le projet prévoit un parking souterrain sur trois niveaux, de 700 places dont une centaine pour les maraîchers.
Deux axes piétonniers Est/Ouest assurent la liaison entre la gare des chemins de fer de Provence et l’avenue Malausséna.
La requalification et le réaménagement du bâtiment des voyageurs de l’ancienne Gare du Sud est principalement à destination de la médiathèque
L’aménagement des espaces publics, du parvis du bâtiment historique et la requalification des voiries alentours.
Aménagement du parvis de la gare, mise en place de matériaux pierre et accompagnement paysager, maintien des espaces dévolus au marché, reconstruction de la balustrade en pierre de taille et création d’un escalier monumental servant de socle au bâtiment ancien.
Aménagement de 3200m2 d’espace public.
Réhabilitation du Bâtiment des Voyageurs
L’objet de cette opération est la réalisation d’une Médiathèque dans l’enceinte de l’ancienne gare des Chemins de fer de Provence.
Ce bâtiment, construit en 1892 par l’architecte Prosper BOBIN, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2002. L’établissement a été fermé en 1991. Il est intégré au patrimoine communal depuis l’an 2000.
La surface du bâtiment reste quasiment inchangée. Après restauration elle sera de 1.903 m².
Restauration extérieure
La restauration extérieure, de type monument historique, se fera dans le respect des matériaux et des mises en œuvre traditionnelles.
Les détails d’exécution seront étudiés avec l’Architecte des Bâtiments de France, pour une restauration à l’identique des façades et toitures.
Les charpentes bois seront refaites à l’identique. Les éléments de faitages ornementaux seront déposés et entreposés pour être ensuite remis en place, tout comme les ornements des chêneaux. Les menuiseries disparues seront refaites en bois à l’identique.
Les façades sont en bon état sauf quelques zones ponctuelles. Mis à part le pignon du pavillon Sud effondré, un nettoyage par gommage, un rejointoiement et des raccords ponctuels seront suffisants. Les enduits ciments de la partie arrière de la gare seront purgés et refaits en enduit à la chaux teinté.
Restauration intérieure et Médiathèque
Le travail intérieur peut se diviser en deux parties distinctes avec la restauration de la salle des pas perdus de l’ancienne gare au plus près de son état d’origine et l’adaptation du reste du volume de la gare à sa nouvelle fonction de Médiathèque.
La salle des pas perdus
La volumétrie générale est conservée ainsi que la fonction puisque cette salle reste un volume de transition et de liaison entre l’extérieur (l’avenue Malaussena) et la halle.
Elle desservira aussi la Médiathèque mais sans en faire partie, pouvant ainsi rester accessible au public en dehors des horaires d’ouverture de la Médiathèque.
La Médiathèque
La Médiathèque investit au mieux les anciens espaces non publics de la Gare du Sud.
Au rez-de-chaussée, on accède par la salle des pas perdus à l’accueil qui oriente soit vers la salle de lecture de plein pied, soit vers les circulations verticales. Cette salle de lecture peut fonctionner de façon autonome (les week-ends par exemple) avec une seule personne de surveillance.
A l’entresol, deux salles de lecture communiquent entre elles grâce à la passerelle liaison de l’aile nord avec l’accueil situé au sud. La forme allongée du plateau du premier étage structure naturellement l’espace en trois parties : enfants, adolescents, adultes.
L’espace multimédia chapeaute le tout au deuxième niveau.
Autres fonctions
Au rez-de-chaussée, côté Nord-ouest, le local dédié aux réunions est un volume autonome de la bibliothèque. On y accède par la salle des pas perdus.
Pour mémoire:
Le site de la gare du Sud représente une surface d’environ 2 hectares située au centre-nord de la ville de Nice entre l’avenue Malausséna et la rue Alfred Binet dans le quartier Libération.
Dans les années 1880, l’idée était venue de compléter le réseau de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée par une ligne d’échelle plus régionale, se divisant en deux destinations : une à l’ouest vers Grasse,
une au nord vers Digne, Grenoble et Genève.
En 1889, la compagnie des Chemins de Fer du Sud de la France reçoit la concession des lignes Nice-Grasse et Nice-Digne et décide de mettre en valeur le bâtiment-tête de ligne. La réalisation est confiée à Prosper Bobin qui a conçu la gare du nord à Paris.
L’édifice construit entre 1891 et 1892 se compose d’un «bâtiment des voyageurs» et de la «Halle des trains». Exploitée jusqu’en 1991, la gare fut désaffectée et transférée.
Cet ensemble fut menacé de destruction pour permettre la réalisation de différents projets dont un centre commercial au début des années 80. Suite à l’intervention de Christian Estrosi, les travaux de démolition furent stoppés.
Quelques années après une procédure de classement de la halle et de la gare fut engagée par l’Etat.
La gare sera vendue à la Ville de Nice par l’Etat en 2000.
Pour des questions de préservation, la structure métallique de la halle a été démontée et ses éléments sont répertoriés et entreposés dans les anciens abattoirs de la ville.
