Lorsque l’avenir de la Station est incertain, celle de l’art contemporain à Nice le devient aussi. Au 10 de la rue Molière, l’ancien asile, qui abritait jusque là des héritiers de la prestigieuse Villa Arson, doit être démoli. A sa place, un futur institut Claude Pompidou pour la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Une noble cause et un projet soutenu depuis ses premiers balbutiements par la municipalité. Une épine dans le pied de Cédric Teisseire, co-fondateur de l’association, une fois de plus obligé de trouver refuge dans des locaux empruntés au CHU, situés à Cantaron. Les artistes craignent alors de se retrouver excentrés et de voir leurs activités décliner rapidement. Le responsable de la Station lance alors un appel à Christian Estrosi. Et ce dernier se veut rassurant : « Je ne vous lâcherai pas. Rien ne sera entrepris sans une solution valorisante pour la Station ».
Rupture
Le déplacement de la Station vers Cantaron, à une quinzaine de kilomètres, n’est que provisoire. Cédric Teisseire parle également d’une rupture inquiétante pour l’association. En attendant janvier 2009, les praticiens de l’art contemporain sont contraints de cesser toute activité. Certes, le bâtiment, ancienne salle d’archive, se veut plus spacieux que le précédent. Il peut éventuellement accueillir un plus grand nombre d’artistes mais ne constitue en aucun cas un lieu d’exposition.
3 semaines de réflexion
Dès lors, Christian Estrosi a proposé ses services pour éviter toute dérive. Droit dans les yeux de Cédric Teisseire, il a promis de travailler à la fondation d’un espace réservé à la création artistique sur Nice et d’en apporter les résultats dans un délai de trois semaines. « Je veux au préalable que soient terminées les études de faisabilité technique en termes de sécurité, d’accessibilité, de cohérence urbanistique », a-t-il déclaré, « mais je peux vous dire que ce projet tiendra compte des réussites et des échecs d’autres villes ». Le maire de Nice désigne à ce titre plusieurs lieux « magiques » comme le Couvent de la Visitation ou les ex-abattoirs de Nice-Est, abandonnés, selon lui, par ses prédécesseurs.
Christian Estrosi a profité du prétexte pour présenter la création d’une nouvelle structure administrative concernant la culture au sein de la municipalité. Un cabinet orienté vers les arts et l’événementiel niçois. « Je veux faire de Nice un pôle artistique de renom. Un lieu où, comme dans le temps, les artistes viennent trouver l’inspiration ».
Un projet alléchant pour Cédric Teisseire qui ne veut pas non plus laisser partir des éléments prometteurs vers d’autres régions. Pour l’instant, la Station doit se contenter de jouer contre la montre.
Cette vidéo est issue du site Web TV Nice 
