Avant-hier, Christian Estrosi prenait acte de l’avis de la communauté éducative opposée à la réforme gouvernementale des rythmes scolaires. Hier c’était ou tour des Maires des communes et Présidents de communautés de s’exprimer dans le même sens.
D’ailleurs, il est en bonne compagnie parce que les élus communistes, pas pour les mêmes raisons, le rejoignent dans la critique (voir l’encadré)
Bref, on se demande bien pourquoi le(s) Ministre(s) et leurs experts s’acharnent à vouloir faire (du) mal à tous ses gens et catégories qui sont manifestement contre leurs idées.
Et si, plus prosaïquement, on appelait ça de son vrai nom … Jeu de pouvoir (peu importe si à tort ou à raison ) ?
Parce que dans tous ses avis, à l’unanimité, ça sent l’air de la pensée unique ou, si on veut prendre un peu de hauteur, on pourrait se référer à l’expression » ubi maior , minor cessat ».
Réflexion, action !
Le texte de la délibération :
« La communauté éducative : enseignants, parents d’élèves, représentants des personnels municipaux et associations œuvrant dans le secteur de la jeunesse, se sont prononcés contre la réforme des rythmes scolaires organisée par le décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013.
Malgré les assouplissements du décret n° 2014-457 du 7 mai 2014, la communauté éducative est toujours très préoccupée par les difficultés financières et organisationnelles qu’implique la mise en œuvre de cette réforme.
Les syndicats demandent la suspension ou l’abrogation de cette réforme, qui n’a pas fait l’objet d’une concertation avec les enseignants et les personnels. Les parents d’élèves estiment qu’une demi-journée supplémentaire n’entrainera pas un meilleur apprentissage pour les enfants. Les médecins scolaires s’alarment d’une plus grande fatigue des enfants qui devront se lever un jour de plus, notamment pour les élèves de petite section. Les associations sportives et culturelles sont inquiètes, si l’école est maintenue le mercredi matin, les élèves de maternelles et de primaires ne pourront plus s’adonner à leurs activités.
Face à ce rejet massif, les Maires des communes du département se sont réunis ce matin dans le cadre de la 2ème Université des Maires et Présidents de communauté des Alpes-Maritimes pour échanger sur le sujet. Le débat a permis de constater l’absence de concertation avec les acteurs concernés avant la publication de ces deux décrets, que l’intérêt de l’enfant n’est pas respecté et que les moyens suffisants pour la mise en œuvre ne sont pas accordés.
Les conclusions de l’enquête de la Caisse Nationale des Allocations Familiales et de l’AMF lancée le 12 mai dernier auprès des 24 000 communes ayant une école publique, afin de mesurer l’impact financier et les conditions de prises en charge des activités périscolaires sont attendues en juin. Dans ce contexte, comme les Maires de la Métropole Nice Côte d’Azur l’avaient demandé il y a 3 semaines, les Maires du Département des Alpes-Maritimes, prenant en compte l’avis de la communauté éducative et l’intérêt des élèves, ont décidé unanimement de présenter prochainement à leur conseil municipal une délibération.
Celle-ci aura pour objet de demander au Premier Ministre et au Ministre de l’Education Nationale, le libre choix d’appliquer ou non cette réforme pour toutes les écoles publiques de leur commune.»