Plusieurs parents d’élèves se sont réunis devant l’école Clément Roassal dans le quartier Vernier à Nice. Mécontents, ils ne comprennent pas pourquoi une enseignante de petite et moyenne section n’a toujours pas été remplacée durant 5 semaines d’absence. Une situation qui s’éternise et qui engendre des conséquences sur le bon déroulement des classes.
Malgré son départ en congé de maternité, l’institutrice n’a pas été remplacée. Pourtant, l’école avait formulé une demande. Résultat, 54 enfants ont dû être distribués dans d’autres classes. Leur effectif a donc augmenté de 30%, ce qui fait obstacle aux règles de sécurité et au bon déroulement du programme éducatif. Agacés par ces conditions, les parents d’élèves ont souhaité se faire entendre.
«Nous sommes en dialogue avec la Direction. Leurs conditions de travail deviennent extrêmement difficiles. Ils ont de moins en moins d’adultes pour encadrer les enfants et les normes d’encadrement et de sécurité ne sont pas respectées. Ils sont tout aussi inquiets que nous et tendus. En tant que parents délégués, nous avons fait une lettre à l’attention de l’inspecteur académique. Plusieurs centaines de parents ont signés cette lettre», raconte Giulia Bonacci, parent déléguée.
Face à ce silence, les parents ne se sentent pas écoutés par la Ville. Leur cri d’alarme et leur ras-le bol ne découlent pas seulement d’un absentéisme répété. Trous dans la cour, rats dans les buissons, inondations, autant d’éléments qui semblent suggérer que l’école Clément Roassal est délaissée. Quelques pas plus loin, l’école Thérèse Romeo semble subir le même sort, selon un mère, présente au rassemblement: «Depuis le mois de septembre les centres aérés ne sont pas gérés par la Ville mais par une association. Depuis, le repas est à la charge des parents. Là n’est pas le problème, mais il n’y a pas possibilité de réchauffer les repas ni de les conserver au frigo. Après plusieurs réunions parentales, nous avons pu obtenir deux micro-ondes. Un autre problème est survenu, les prises électriques ne fonctionnaient pas. En plus de cela, les enfants n’ont pas le droit d’utiliser le mobilier. Ils ne peuvent donc pas s’asseoir à table pour faire du coloriage car aucun service de ménage n’est prévu».
Pour l’heure, la priorité pour les parents restent avant tout, la lutte contre l’absentéisme répété.
