La première promotion de l’Ecole de la citoyenneté active est rassemblée dans le petit village du Mas, tout près de Saint-Auban dans les Alpes-Maritimes. Jusqu’au 12 août, avec le soutien de la Commission européenne, l’association Idées Nouvelles Europe a organisé une expérience pédagogique unique pour 12 adolescents Européens (quatre espagnols, quatre bulgares et quatre français). Un exemple pour l’Union des peuples en Europe avec un échange des valeurs citoyennes : « Nous abordons des notions complexes comme les droits de l’homme, l’égalité des chances à travers l’étude de textes de référence tel que la Charte des droits fondamentaux. Nous découvrons aussi l’histoire géopolitique du continent et les enjeux de la construction européenne », confie Fabrice Lachenmaier, directeur de cette Ecole de la citoyenneté active et Ingénieur d’Etudes à l’Education Nationale. Des cours sur les Institutions Européennes sont dispensés mais également des cours d’histoire pour rappeler que les pays européens ont un passé commun.
Mais rien d’ennuyeux. Les jeunes gens, âgés de 12 à 17 ans, sont des volontaires. Ils se découvrent, apprennent à communiquer entre eux en anglais, en français ou en espagnol. Ils visitent le musée océanographique de Monaco, une parfumerie à Grasse, le village de Briançonnet et pimentent leur séjour par des activités sportives.
Dimanche soir, avec la bonne humeur de ces jeunes européens, un apéritif qui devait être simple et rapide, s’est transformé en grande fête de tout le petit village du Mas. Pissaladière contre spécialités bulgares et espagnoles, partages de coutumes : Le Mas est devenu, l’espace d’une soirée, une capitale européenne avec des discussions certainement moins austères qu’à Bruxelles.
Cette école s’inscrit dans un vaste projet intitulé « Yes Europa », coordonné par l’organisme espagnol Progestia avec l’Euro Info centre de Turnovo en Bulgarie et la participation de divers organismes comme le Secours Populaire Français des Alpes-Maritimes, la section Scout de France du Cannet-Rocheville et le Mouvement européen des Alpes-Maritimes. Il comprend, outre la création de l’école, la mise en place d’outils didactiques, l’organisation de concours divers et un colloque à Valladolid pour confirmer la possible pérennité de l’école et la reconnaissance de son module de formation par les institutions européennes. Une expérimentation qui prouve que l’Europe est possible grâce à une formation commune. Un exemple à renouveler peut-être plus fréquemment dans les collèges et lycées français avec des programmes axés sur l’histoire européenne et des échanges d’élèves.
