La conjoncture française est fragile, molle et l’image qui vient à l’esprit reste celle d’une tôle ondulée – même si sa pente est un peu meilleure. L’économie française a fait du surplace au deuxième trimestre, interrompant une année entière d’accélération.
Une croissance de plus de 1 % en 2015, des vents extérieurs positifs avec la baisse du prix du pétrole et de l’euro, les premiers effets du pacte de responsabilité sur le des entreprises et la présentation de la loi travail font penser à une deuxième partie de l’année plus favorable et en ligne avec la prévision de 1,5% de croissance.
Mais d’autres facteurs peuvent peser négativement à l’avenir, comme les incertitudes liées au Brexit. Enfin, on ne peut pas exclure non plus que les attentats finissent par déprimer les acteurs économiques – ce qui n’a pas été le cas jusqu’à maintenant.
Dès lors, Emmanuel Macron et Michel Sapin devraient se consacrer ces mois à préparer un budget 2017, le dernier du quinquennat, qui rassure et appuie les entreprises.
Cela passe par trois types de décisions.
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Chercher des mesures (enfin) simples pour débloquer l’attentisme des PME.
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Eviter les dispositions fiscales qui visent à reprendre d’une main ce que l’autre donnait, habitude exécrable du « bouclage » des lois de finances.
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Se poser la question de l’utilité d’une baisse d’impôt sur le revenu à destination de ceux qui n’en paient que très peu.