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21 novembre 2024

L’Europe est une merveilleuse idée… Après tout !

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Zeus, le dieu des dieux, a mis son mariage en péril pour s’enfuir avec Europe, la femme dont il était amoureux… Quant à Ovide, le poète romain, il chantait “il emporte sa proie en pleine mer […] de sa main droite, elle [Europe] tient une corne ; sa main gauche, elle, est posée sur la croupe de l’animal…” .

europe-28.jpg L’Europe restait une grande idée lorsque des siècles plus tard, elle a décidé de s’unir à l’issue des deux guerres les plus meurtrières de l’histoire. Quelle magnifique histoire. Tout d’abord, six nations se sont associées pour créer la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Ensuite, elles ont peu à peu créé un marché commun pour les marchandises, les services, les capitaux et les personnes, la démocratie avec un Parlement européen, et enfin, elles ont introduit l’euro – pour mettre fin aux francs, aux pesetas et aux drachmes.

Maintenant, il y a 27 Etats membres. L’euro est présent du Portugal à la frontière polonaise. Quelle est la prochaine étape logique ? Les Etats-Unis d’Europe, bien entendu.

L’expérience la plus grandiose depuis que les 13 colonies américaines se sont unies sous la devise E pluribus Unum est actuellement confrontée à la crise la plus grave de son existence. Pourquoi ce qui ressemblait à une marche inexorable vers le progrès a brusquement été interrompue ?

Comparons l’intégration à l’ascension des Rocheuses ou des Alpes. Au début ou sur les contreforts, c’est facile. Plus nous avançons, plus la pente se raidit et l’air se raréfie. Enfin, nous atteignons le pic de la falaise, une falaise qui représente l’essence de la souveraineté nationale.

Voilà où nous nous trouvons aujourd’hui, avec l’euro – la réussite dont nous sommes le plus fiers, mais qui menace de nous enterrer. Nous sommes allés trop loin, qu’allons-nous faire maintenant ? Seules trois possibilités s’offrent à nous : battre en retraite, tout arrêter ou attaquer.

Faut-il s’attaquer au sommet et escalader les Etats-Unis d’Europe ?

L’histoire nous dit qu’ n’y a pas eu de véritable unification sans guerre, à l’issue de laquelle les plus forts contraignent les autres à former un Etat unique. C’est ce qui s’est passé en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis, où la guerre de Sécession était en réalité une guerre d’unification nationale.

Aucun conflit de la sorte n’aura lieu en Europe et Dieu merci. On n’aperçoit aucun Bismarck ou Lincoln à l’horizon européen. Et Frau Merkel n’a rien d’un Bismarck, bien sûr.

En fait, que nous révèle pourtant cette crise actuelle ? Elle signale que vous ne pouvez atteindre le sommet si vous n’êtes pas à la fois de bonne volonté et apte. Or pour cela il faut abandonner la plus grosse portion de souveraineté démocratique: le pouvoir de taxer et de dépenser.

Le plus grand problème reste la ténacité acharnée de l’Etat-nation, qui refuse de se soumettre si l’essence même de sa souveraineté est en jeu. Selon les Allemands, l’amitié s’arrête aux questions d’argent et il en va de même pour l’intégration.

A vrai dire, combien sont les Français, les Italiens, les Allemands, les Polonais etc. qui accepteront de se défaire de 2 000 ans d’histoire ? Qui accepterait d’être gouverné depuis Bruxelles et non de sa capitale nationale ?

Il nous reste qu’implorer Zeus de sauver Europe des flots tumultueux …d’ailleurs, l’amour ne fait-il pas des miracles?

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