Les communiqués des deux institutions de la République traitent le même argument mais quelle différence de contenu et de style. D’un côté, le respect de la loi alliée à l’humanité dans le cadre de l’aide aux plus démunis. De l’autre, la recherche de l’effet propagande à des fins purement électorale.
On est en droit de se demander pourquoi la fermeté en politique d’immigration au niveau européen, qu’Eric Ciotti réclame, n’a pas été mise en œuvre par les gouvernements successifs dont il était un des indéfectibles soutiens.
C’est toujours facile de demander aux autres de faire ce qu’on a pas su faire soi-même.
La fourberie comme méthode d’action politique ? C’est du déjà vu !
Communiqué de la Préfecture des Alpes-Maritimes
Par ordonnance du 14 novembre 2013, le Tribunal administratif de Nice a fait droit à la
requête du Conseil général des Alpes-Maritimes visant à demander aux familles occupant sans droit ni titres les berges du fleuve Var d’évacuer les lieux.
La Préfecture des Alpes-Maritimes, saisie à la suite de cette décision par le Conseil général d’une demande de concours de la force publique, a procédé ce matin à l’expulsion des personnes encore présentes dans ce campement insalubre et dangereux. Elles ont quitté les lieux, à la demande des forces de l’ordre, sans incident particulier. Les services du Conseil général ont pu procéder dans le même temps au nettoyage des lieux.
La Préfecture tient à cette occasion à rappeler de quelle manière elle a anticipé cette
opération, avec le souci de prendre en compte autant qu’il est possible l’aspect humain de la situation, comme elle l’avait fait lors des précédentes évacuations, en faisant une application rigoureuse des dispositions de la circulaire interministérielle du 26 août 2013 relative à l’anticipation et à l’accompagnement de l’évacuation des campements illicites.
Depuis l’hiver dernier, le Préfet a fait évacuer, dans le respect des règles de droit, 9
campements ou squat dans le département, sur les communes de Nice, Saint Laurent-du-Var et Antibes. Ces évacuations, exécutées sans troubles à l’ordre public, ont été
systématiquement précédées d’un travail de diagnostic des situation et de l’incitation au départ des personnes en situation manifestement irrégulière sur notre territoire.
Sans préjudice des possibilités d’éloignement, l’accent a ainsi systématiquement été mis, bien en amont des opérations d’évacuation, et de manière réitérée, sur l’aide au retour volontaire des familles concernées, l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) ayant été particulièrement mobilisé à cet effet par le Préfet.
29 adultes et 9 enfants présents sur les campements et squats illicites ont à ce titre déjà bénéficié de l’aide au retour depuis le début de l’année et les dossiers de 9 familles installées sur les berges du Var qui se sont présentées à l’OFII sont en cours d’examen.
Par ailleurs, en amont ou à l’occasion de ces différentes opérations d’évacuation, les familles les plus fragiles (présence de femmes enceintes proches du terme ou de très jeunes enfants) ont été temporairement prises en charge par les dispositifs d’urgence sociale financés par l’Etat.
Enfin, en lien avec la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées( DIHAL), la Préfecture a monté un projet partenarial d’insertion par le travail, la scolarisation des enfants et le logement au bénéfice de familles présentant de solides gages d’intégration.
C’est ainsi que 6 familles issues du campement des berges du Var, dont les enfants sont régulièrement scolarisés, font l’objet d’un accompagnent social et d’un hébergement d’urgence, dans l’attente d’une solution plus pérenne.