Le jour où Christian Estrosi quittera la mairie de Nice personne pourra lui retirer le mérite d’avoir fait bouger les lignes… et les murs.
Hier, c’était au tour de l’hôtel de Ville (pas vraiment Versailles) de se donner on coup de jeune avec l’inauguration de la salle de réception (renommée Jules Chéret, le peintre niçois de la Belle-époque dont les tableaux ornent les murs) là où se trouvait la salle du Conseil Municipal, à son tour déplacée au rez-de-chaussée.
Le Maire de Nice n’était pas peu fier de présenter au personnel municipal convié « cette salle d’apparat digne des réceptions qui seront offertes aux Niçois et aux personnalités étrangères à notre ville » et d’exprimer son auto-satisfaction: « C’est un magnifique espace ».
En effet, on a quelques difficultés a reconnaître là où se trouvaient les bancs des conseillers municipaux et le « bocal » destiné au public et aux représentants de la presse.
Et comment regretter une moquette qui a aujourd’hui laissé sa place à un parquet marqueté de chêne de toute beauté qui en était caché ?
Quant aux murs, leur nouvelle blancheur est rehaussée par de superbes moulures.
Deux grands lustres : d’une hauteur de deux mètres, chacun composé de plus de 450 pièces de cristal, assureront la lumière !
Et pour compléter l’ensemble, un « ciel » en trompe-l’œil que des élèves en artisanat d’art vont réaliser ce mois d’août, dans le cadre d’un chantier-école de la Chambre de Métiers.
Ce fut aussi l’occasion pour le maire de Nice de rappeler l’œuvre d’embellissement et de modernisation de l’ hôtel de ville depuis 2011.
En 2011, ce fut le réaménagement de l’escalier principal (appareillage de pierres en trompe-l’œil, nouveaux luminaires, fenêtres façon Années 30) et de la salle des pas perdus (remplacement des fresques racontant l’histoire de Nice par des œuvres d’art contemporaines de l’Ecole de Nice).
En 2012, ce fut le ravalement de la façade du 5, rue Hôtel-de-Ville (façade en trompe-l’œil comme à la mairie annexe de la rue Bosio).
En 2013, ce fut le ravalement du bâtiment principal. Les couleurs jaune et rouge sarde ont remplacé le rose sale qu’il y avait.
En 2014, ce fut l’embellissement de l’entrée de la mairie située rue Saint-François de Paule avec l’agrandissement de la porte, la recomposition de la façade (mises en symétrie etc…), et l’édification des quatre colonnes cannelées. Tout cela pour donner davantage de majesté à cette entrée qui ouvre sur la mer et le square Pompidou.
En 2015, c’est le transfert des services de l’Etat-Civil dans l’ancien restaurant municipal de Corvésy.
Et d’ici la fin de l’année : la nouvelle salle du conseil municipal surmontée d’un magnifique dôme et la fermeture vitrée du grand hall, avec une paroi de verre de 6,5 mètres de hauteur qui assurera une parfaite transparence tout en permettant de créer un accueil à la fois noble et fonctionnel.