L’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var a été , dès le début contrariée par les recours administratifs et critiques des associations environnementales qui n’ont cessé de dénoncer la bétonisation du territoire: de Eco-Vallée à Béton Vallée.
En fait, au delà de la facile caricature, la transformation de ce vaste territoire ne pouvait que passer avec sa transformation avec un master-plan ambitieux qui va créer une extension de la ville à l’ouest.
Cela s’est fait, contre ce qui affirmer les détracteurs, avec l’adoption de standards environnementaux exigeants* , définis par une charte d’adhésion signés par les partenaires publics et privés concernés par la construction.
Selon Christian Tordo, président de l’EPA qui gère l’opération, « l’ambition de l’Éco-Vallée est de proposer un autre modèle de développement et d’urbanisme, en conciliant économie et écologie ». Pour lui, cette démarche portée » relève d’une responsabilité collective et s’inscrit dans une logique de défense du territoire ».
Aujourd’hui après cinq années de mise en œuvre, Christian Tordo tire un premier bilan et laisse parler les chiffres:
- 84 projets répartis sur l’ensemble de l’éco-vallée, de Nice à Saint-Martin-du-Var, de Saint-Laurent à Saint-Blaise…
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34 partenaires signataires (BNP Paribas immobilier, Bouygues immobilier Eiffage, Habitat 06, Logirem, Pitch Promotion Vinci …)
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635 000 m² de surface de plancher concernés
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85 000 m² de foncier préservés qui auraient été construits sans l’existence d’Ecovallée Qualité
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45% de surfaces végétalisées pour chaque opération soit au total 16 hectares d’espaces verts créés
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40% d’eau potable économisée en moyenne par opération
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14 000 Mwh économisés chaque année (l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 3000 foyers)
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83% des déchets de chantiers revalorisés –trois ans avant la directive cadre européenne qui fixait un objectif de recyclage de 70 % à l’horizon 2020
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Un volume de bois dans les constructions trois fois supérieur à la moyenne nationale
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85 mois de travail pour des personnes en difficulté …
Sa conclusion ? Cette démarche établit les conditions à même d’entraîner les acteurs de l’acte d’aménager et de bâtir vers le niveau d’ambition souhaité pour l’Éco-Vallée ».
De quoi satisfaire les préoccupations de ceux qui voient dans la construction une attente à l’environnement ( » plus de béton moins de vert » ) et faire taire les détracteurs ?