Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont lancé ce lundi une mission navale en Méditerranée qui doit s’attaquer aux réseaux criminels de passeurs de migrants, et sera probablement déployée une semaine plus tard.
La mission est censée s’attaquer aux bateaux utilisés par les trafiquants envoyant des migrants en haute mer au péril de leur vie. Mais en l’absence d’un feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies dans les eaux libyennes , elle sera limitée à ce stade à une surveillance des côtes et à une collecte et un partage accrus de renseignements sur les réseaux de passeurs.
Cette mission, baptisée EU Navfor Med, dont le siège est basé à Rome, pourra déployer des navires militaires, des avions patrouilleurs maritimes, des drones et des sous-marins: « écouter, voir, analyser » c’est censé être le but de l’opération*.
Mais le projet bute pour l’instant sur les règles des Nations unies, qui interdisent à cette mission l’usage de la force dans les eaux territoriales libyennes**. Pour le faire, il faudrait attendre une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui nécessite l’accord des autorités libyennes.
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, espère que les négociations actuelles entre factions rivales en Libye aboutiront rapidement à la formation d’un gouvernement d’unité nationale, qui pourrait ensuite unanimement présenter sa requête à l’ONU.