[[Cette vidéo est issue du site Web TV Nice ]]
« Bien sur qu’on y croyait ! », assure Agnès Rampal, adjointe au maire en charge de l’enseignement supérieur. Le ton est politiquement correct, et pourtant l’annonce de cette récompense en a surpris plus d’un.
Nice a d’abord essuyé un échec lors du premier Plan Campus, lancé en février dernier. Seules dix universités avaient été retenues. Les heureuses élues recevront 5 milliards d’euros issus de la vente de 3 % du capital d’EDF.
Nice avait bien sur candidaté, mais trop jeune (l’université a été créée en 1968, comme annexe de l’Université de Marseille), trop petite (25 000 étudiants aujourd’hui, quand Grenoble par exemple comptabilise 80 000 inscrits), et trop éclatée (les étudiants sont dispersés sur 7 postes) l’Université de Nice-Sophia Antipolis ne faisait pas le poids.
Un lot de consolation estimé à 400 millions d’euros
Mais Nice n’a pas baissé les bras. Un second appel d’offre était prévu pour cet automne. Le dossier niçois a donc été retravaillé en se concentrant sur 3 projets phares : l’OIN de l’éco-valley, le canceropôle de Pasteur, et le renouveau de la vie étudiante. Un travail qui cette fois a payé.
Mercredi 12 novembre, Valérie Pécresse, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, a dévoilé dans un entretien aux Echos le nom des 11 projets universitaires jugés «prometteurs» et «innovants». Dijon, Le Havre, Cergy et Valenciennes recevront chacun 20 millions d’euros, et les projets «prometteurs» de Lille, Nancy, Clermont-Ferrand, Rennes, Nantes, Nice, Créteil-Marne-la-Vallée «pourront recevoir de 30 à 60 millions d’euros, en fonction de leur potentiel scientifique, du nombre d’étudiants, de l’investissement des collectivités et de la qualité du projet». Ainsi, ce sont 400 millions d’euros qui seront débloqués pour ces projets qui méritent « un encouragement« , a déclaré la ministre.
A Nice, sitôt la nouvelle connue, une conférence de presse a été improvisée. Emmenés par Agnès Rampal, les principaux acteurs de cette réussite n’ont pas caché leur fierté. Et même si de nombreuses incertitudes demeurent, tel que le montant de l’enveloppe (entre 30 et 60 millions d’euros, la différence est de taille), les beaux projets pleuvent déjà. 200 nouvelles chambres de cité U, 25 000 nouveaux étudiants, une bibliothèque ouverte 24h sur 24 le week end, pour faire de Nice une université à la renommée internationale.