Récupération de Donnèe
12.9 C
Nice
22 novembre 2024

La bataille du TNN : la dernière estocade de Christian Estrosi a la Ministre de la Culture avant de se replier sur l’Aventin

Derniers Articles

Dans le feuilleton qui, depuis quelques mois, anime le choix de la future direction du Théâtre National de Nice se transformant rapidement en affrontement entre le député-maire de Nice, Christian Estrosi, et la Ministre de la Culture, Aurelie Filippetti, un nouvel épisode vient de s’ajouter à la saga estivale.


tnn-4.jpg Partisan indéfectible du renouvellement de Michel Benoin (Ce qui ne sera pas possible en application du règlement ayant même déjà été dépassé sa limite du nombre des mandats : Quatre au lieu de trois) par le biais du montage d’un ticket avec l’actrice Zabou Breitman, Christian Estrosi ne veut pas s’avouer vaincu face à la force institutionnelle de la Ministre qui avait menacé de retirer le label CDN (Centre Dramatique National) au TNN ainsi que la subvention qui va avec en pesant 35% des recettes annuelles et sans laquelle le théâtre ne serait certainement pas viable sur le plan économique.

Ayant fort probablement raté sa tentative de faire plier la volonté de sa « rivale » gouvernementale par le biais d’un ordre supérieur venant de l’Elysée, où il s’est rendu pour plaider sa cause auprès du conseiller à la culture de François Hollande, et malgré la pétition organisé par Daniel Benoin lui-même auprès de ses collègues et amis (Une quarantaine de signataires) qui est restée confinée au stade symbolique d’un geste de solidarité et de sympathie, Christian Estrosi a donc joué sa dernière carte comme un ultime atout et se replie, avec éclat et ton polémique, pour l’Aventin en ne validant pas une décision qui risque de lui être défavorable et qui s’annonce à présent très proche.

En fait, dans une lettre adressée, ce mardi 23 juillet, à Aurélie Filipppetti** reprenant tous les arguments de soutien de sa position, Christian Estrosi annonce que « la ville se dégage de toute forme de concertation » et « ne recevra aucun des candidats avant le choix définitif.». « Le ministère choisira donc seul le futur directeur ou directrice et la ville se réserve le droit d’en tirer les conséquences et les conclusions à court, moyen et long terme », conclut-t-il.

Exit donc définitivement Daniel Benoin, âgé de 65 ans et à la tête du TNN depuis 2002, qui est « hors critères » à l’heure où la ministre entend rajeunir, féminiser et renouveler le réseau des CDN.

Et ce, malgré son incontestable bilan positif que d’ailleurs tout le monde lui reconnait alors qu’on pourrait se demander la raison de vouloir rester, contre vents et marées, sur ses positions argumentant sur la nécessité d’une passation soft mais en donnant, en fait, plutôt l’impression de vouloir s’accrocher à cette charge (d’ailleurs sa colistière Zabou Breitman sollicitée pour présenter sa candidature en solo à refusé de le faire : Solidarité envers le collègue ou admission d’ insuffisance ?).

Pour l’heure, trois candidatures ont été présélectionnées : Celles d’Irina Brook, de Frédéric Bélier-Garcia et du tandem Simon Abkarian/Ariel Goldenberg.

La question que l’on doit se poser est la suivante : Que fera et comment s’y prendra l’élu en sachant qu’il trouvera porte close du côté de la Ville avec un Daniel Benoin, qui, prudemment s’est déjà installé à Antibes à la direction artistique du nouveau théâtre Anthéa, auquel il ne manquera certes pas l’envie de prendre une belle revanché envers le nouvel occupant qui lui aura pris « sa » place ?

Ce qui est certain, c’est que plus qu’une bataille de pouvoir et d’intérêts, cette fois-ci on devrait parler d’une guerre d’égos. Dans la logique, c’est peut-être tout à fait légitime et même humainement compréhensible de « donner et recevoir » mais, là, il parait évident que l’élément prioritaire n’a pas vraiment été à l’intérêt général.

On savait que les artistes et les gens du spectacle ont une évidente porosité envers le « moi-je » et on découvre, cette fois, que les femmes et hommes politiques savent tout aussi bien les imiter.

Est-ce une réelle surprise ? En fait, la politique est devenue un grand show alors pourquoi s’étonner si celles et ceux qui font partie du casting se comportent en diva capricieuses ?

Quant au TNN, on est à Nice où l’un des plats préférés de la cuisine locale est la salade… niçoise bien entendu !

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages