A l’occasion des voeux pour 2015 , Bernard Kleynhoff a retracé les principales actions réalisées par la CCI en 2014 et a annoncé le plan pour l’année qui vient de commencer.
«Être près des entreprises, pouvoir leur répondre» voici le leitmotiv du Président de la CCI Côte d’Azur, Bernard Kleynhoff.
«Nos objectifs sont axés sur l’accompagnement des entreprises, la compétitivité et l’attractivité du territoire. En 2014, nous avons continué à faire évoluer nos implantations dans les différents bassins économiques, puisque nous sommes à présent implantés dans l’ Eco-Vallée (‘immeuble Nice-Premium ) , à Sophia Antipolis, à Antibes et dans le bassin cannois, tout cela pour être au plus près des entreprises. Nous souhaitons mieux connaître leurs attentes et leurs volontés», rappelle Bernard Kleynhoff.
Le Président de la CCI a souligné l’importance -à la fois pour les entreprises et pour le territoire- de travailler la mise en avant du «made in Cote d’Azur». «La Côte d’Azur, c’est aussi le secteur du tourisme ainsi que la valorisation des événements qui peuvent se passer. Dans le cadre de cette démarche, nous accompagnons nos hôteliers vers des green labels. Des éléments particulièrement importants qui mettent en avant notre territoire et le rende attractif, notamment aux yeux des pays de l’Europe du nord».
La CCI à partir de 2015
Concernant l’année 2015, il est question pour la CCI d’accompagner de manière plus présente les entreprises qui connaissent des difficultés dues aux différentes crises. «Nous avions mis en place des programmes de «rebonds» et de «force d’intervention rapide pour les entreprises» dans l’espoir de ne pas s’en servir. Malheureusement, il le faut. Les entreprises connaissent des difficultés de plus en plus importantes. On observe beaucoup plus de liquidations directes que de redressements judiciaires», a annoncé le président de la CCI.
La CCI mène des actions auprès de 500 élèves, apprentis et stagiaires en formation. L’un des exemples de grands investissements engagés, est le Campus Régional Apprentissage, dont le coût s’élève à 85 millions d’euros. Il ouvrira ses portes sur 24.000 m² au cœur de l’EcoVallée et de la métropole Nice Côte d’Azur à l’horizon 2018. Qualifié de «huitième merveille du monde» par le gouvernement, il a un rôle d’apprentissage, de formation et d’expérience. Il accueillera 18.000 étudiants à partir de 16 ans et permettra de lutter contre le décrochage scolaire.
«Ce campus permet d’acquérir une expérience, d’appréhender la vie en entreprise -avec qui l’étudiant est connecté en direct- et d’obtenir un diplôme. En offrant beaucoup de logements, le projet donne la possibilité de ne plus sélectionner par critères géographiques», explique Bernard Kleynhoff.
Cependant ce projet est remis en question par la réduction des recettes financières de la CCI suite aux différentes mesures adoptés dans le cadre de la réorganisation du système consulaire;.
A ce propos, le président de la CCI Cote d’Azur a donner un avis très prudent: « Si la demande est: 145 chambres d’industries et commerce sont trop, je réponds oui. Comment réduire les coûts, mutualiser les ressources , intégrer les services, je réponds: j’en sais pas. Quel est le modèle ? Le territoire ? mais jusqu’à quelle dimension pour protéger la proximité ? l’intégration horizontale avec les autres chambres consulaires ( artisanat, agriculture) comme en Italie ? pourquoi pas. Un modèle unique ou à géométrie variable en fonction du contexte socio-économique ( la CCI Côte d’Azur a 71mille entreprises adhérentes , d’autres 7mille), je dis que ce n’est pas la même chose.
La question de la privatisation de l’aéroport de Nice n’a pas échappé aux interrogations.
Face au « pas toucher à notre aéroport » le Président de la CCI a confirmé sa ligne pragmatique : «il faut attendre de voir si l’alinéa -de la loi Macron- qui concerne la soi-disant privatisation des aéroports sera voté ou non et si voté en quels termes ».
Ne souhaitant il a tout de même voulu rappeler qu’ une question importante pour porter un jugement sur ce projet de loi du gouvernement qui est en cours d’examen devant les députés et sénateurs sera la destination de l’argent que l’Etat tirera de la vente de sa participation totale ou partielle . Par exemple, reviendra au territoire sous forme de financement des investissements des infrastructures ?
La question n’est pas neutre et un dossier si délicat demande une vision stratégique, attention et prudence plutôt que gesticulation et exploitation politicienne pour en tiere quelques bénéfices sans lendemain.
Enfin, concernant la conjoncture économique, Bernard Kleynhoff a renvoyé sa réponse à une prochaine conférence qui interviendra au début du mois de février, une fois les chiffres officielles de 2014 connues.
» Je ne suis pas pessimiste ni optimiste. Toutefois je ne vois aucun éléments qui me porte à être optimiste ».- a-t-il conclu.
par Imane Hyjazi