Jérémy Berardi, un Niçois de 24 ans, se lance dans un pari fou : parcourir le GR5 reliant Nice à Amsterdam à pied. Et ce n’est pas uniquement pour le plaisir de brûler quelques calories.
Natif de Falicon et diplômé de l’école de journalisme de Nice, Jérémy Berardi n’a pas l’habitude des grandes randonnées. Mais c’est au cours de l’une d’entre elles, avec ses amis, qu’il a fait un constat alarmant. « Pendant notre randonnée, on a remarqué que les abords des sentiers sont sales, et surtout les lieux ou les marcheurs peuvent se reposer. On trouvait de nombreux déchets tout au long du trajet. J’y ai beaucoup pensé et je me suis décidé à me lancer dans ce projet ».
Un projet fou, tant le parcours du GR5 peut paraître difficile : le sentier traverse pas moins de cinq pays sur près de 2 600 kilomètres de distance. Nice, Briançon, Modane, pour rejoindre la Grande Traversée des Alpes. Puis la Suisse, le Lac Léman, le Jura, les Vosges, la Moselle, avant de quitter le pays pour rallier le Luxembourg, puis la Belgique et enfin les Pays-Bas.
Pour se préparer à ce trek digne des émissions comme Pékin Express, Jérémy s’est préparé. « J’ai fait quelques randonnées, bien sûr, histoire de pas passer pour un touriste, précise-t-il sans perdre son humour. J’espère quand même ne pas avoir trop d’ampoules ! » Il s’est également équipé en conséquence : près de 2000 euros de matériel, qu’il emmènera avec lui. Le nécessaire du randonneur, bien sûr, mais aussi de quoi alimenter sa page Facebook (Jerem’on The Road) sur laquelle il communiquera tout au long de son périple. « Au départ, je vais faire des posts sur Facebook pour faire suivre mon aventure. » Une chaîne verra aussi le jour sur YouTube : « Je pense qu’une fois que je serai rentré, je commencerai à publier les vidéos, pour résumer et montrer mon aventure ».
Une aventure qui devrait durer « près de quatre-vingts jours, peut-être plus » selon Jérémy. Mais il n’est pas effrayé. Peut-être appréhende-t-il un peu l’aventure, lui qui est attaché à sa ville natale, mais sa détermination est intacte. « Le but du voyage, c’est de ramasser un maximum de déchets, tout en essayant de montrer les difficultés d’un si long parcours pour un débutant comme moi. Peut-être que cela me permettra de montrer un coté plus humain ».
Une chose est sûre, parcourir une telle distance pour montrer l’importance du simple fait de ramasser ses déchets, c’est déjà une belle preuve d’humanité.