La France n’a pas le moral. L’économie languit et sa politique part en vrille. La France est un pays singulier. Si elle est devenue une puissance géopolitique moyenne, sa présence dans le monde est toujours au premier plan .
Malheureusement, les responsables politiques, au lieu de rassembler, clivent le pays en désignant des boucs émissaires. Certains s’emploient à dresser les uns contre les autres. Et cela crée la peur et la défiance vers le futur.
Malgré son poids démographique, économique et culturel, la France qui a incarné l’Etat-Nation, a du mal à s’intégrer dans une histoire de type mondial.
La France « éternelle », issue de siècles d’expansion et d’intégration, renvoie à une culture coloniale ancrée fiévreusement sur son passé. Elle règle ses problématiques nombrilistes par l’euroscepticisme et les débats pittoresques sur les cultures régionales et les composantes identitaires.
Mais, la France est l’un des membres d’une Union européennes qui prend progressivement une ampleur continentale par une structure supranationale politique, culturelle ,monétaire et policière.
Pour les nostalgiques qui se revendiquent des(petits) « coqs » … Les ergots sont passablement usés et les cocoricos ravalés.
En guise de consolation, il pourront se dire comme Paul Valery, déjà en 1931: « Même l’avenir n’est plus ce qu’il était »
La France a du mal à trouver sa place dans ce monde globalisé. La compétition est plus ouverte et l’initiative plus privée. L’État doit donc se transformer en régulateur et non plus en acteur direct.
Côté globalisation, la dépense quotidienne entre 1 et 10 dollars par jour comptait 1 milliard de personnes il y a 20 ans, il en compte 2 aujourd’hui et 3,5 dans 10 ans
Autant d’opportunité de renouveau de sa propre croissance à travers la diffusion de savoirs et de techniques au lieu, comme par le passé, d’avoir simplement prélevé des ressources sur les pays pauvres.
Côté régulation économique : La France est dans le peloton de tête (1 % de la population mondiale, 5 % du PIB et accessoirement 3,5 % des dépenses militaires). Elle est la 6ème puissance scientifique (et la quatrième pour les publications), elle est aussi au 6ème rang mondial des grands déposants de brevets européens.
Le français reste la 2ème langue en nombre des livres traduit, ce qui conforte un certain rayonnement culturel.
La France est 1ère au rang des pays européens pour le nombre des grandes entreprises : 32 firmes transnationales (hors finance) parmi le 500 premières firmes mondiale (au passage, plus que l’Allemagne), 2 650 firmes internationales, dont 146 grands groupes, 1 083 entreprises de taille intermédiaire et 1 412 PME.
Les 31 000 filiales implantées à l’étranger, pour un capital investi de 1,5 milliard d’euros, emploient plus de salariés à l’étranger (4,7 millions) qu’en France (4,2 millions).
L’ avenir ? Ne disposant que de très peu de matière première, la seule voie pour développer la compétitivité est celle de l’innovation (commerciale et technologique) et de la créativité. Investir dans la connaissance, dans le savoir, dans les institutions, dans les équipements de demain qui sont les avant-postes de l’innovation.
Bref, garder un temps d’avance !