Soirée de sensibilisation et d’information en présence de Maty Diouf, Conseillère Municipale Déléguée à l’Etat Civil, Subdéléguée à l’intégration et lutte contre les discriminations, ce lundi 6 février 2012 à partir de 18 heures au MUSEAAV (16, bis place Garibaldi à Nice)
Le 6 février a été désigné par l’ONU et l’UNICEF « Journée Mondiale de lutte contre l’excision ». La ville de Nice, l’association Génération Femmes d’Afrique et d’Ailleurs (GFAA) et le Muséaav vous invitent à une soirée de sensibilisation, l’occasion d’informer et de dénoncer une pratique ancestrale qui détruit de nombreuses femmes.
Au programme de cette soirée :
• Des lectures de témoignages,
• Une exposition de trois artistes : C.B Bass (artiste d’origine Congolaise), Corinne Dubras et Aisha Sylla (coordinatrice internationale de la Fondation Sylla Tati Caap Onlus qui expose des œuvres réalisées lors de voyages en Afrique) ;
• Lecture d’un poème / pièce de Vittorio Rodriguez, chanteur niçois d’origine Cap-Verdienne ;
• Animation musicale pas le trio « Trinity »,
• Un buffet « saveurs d’ailleurs » clôturera cette soirée.
Une pétition pour l’abolition de l’excision sera lancée lors de cette soirée. Elle sera par la suite remise à Adèle Safi Kagarabi, Ambassadrice Universelle de la Paix, défenseur des femmes victimes de violences sexuelles en Afrique, Femmes en Or de la ville de Nice en 2011, Marraine des 7e Jeux de la Francophonie qui auront lieu à Nice en 2013.
Entrée libre et gratuite.
L’excision dans le monde
Une femme sur trois est excisée sur le continent Africain, soit 130 millions de femmes. On dénombre 3 millions de nouveaux cas par an et 55 000 femmes mutilées vivent en France.
Ces chiffres ne sont basés que sur les cas connus et pourraient être nettement plus élevés. Si la plupart des vingt-huit pays d’Afrique concernés par cette pratique ont promulgué des lois interdisant l’excision, le chemin reste encore long pour l’éradiquer définitivement.
L’excision est une pratique culturelle ancestrale qui porte atteinte à l’intégrité physique et mentale des femmes. En plus de les atrophier en les privant d’une partie de leur corps, elle est un moyen de pression et de soumission intolérable. Longtemps ignorée, cette pratique est devenue une cause mondiale et de nombreuses ONG tentent d’y mettre un terme.
L’association Génération Femmes d’Afrique et d’Ailleurs (GFAA) lutte depuis 2009 contre ce fléau.
Aujourd’hui, l’association est parvenue à éveiller les consciences et à fédérer à ses côtés de nombreux hommes – une victoire lorsque l’on sait qu’ils sont les pères-fondateurs de ces traditions et que sans eux le combat serait plus difficile – et de nombreuses femmes qui, symboliquement, représentent les gardiennes de ces pratiques et sont les seules victimes de ces mutilations. C’est une petite avancée. Mais il faut continuer…. Le chemin est encore long.