Une matinée de polémiques inutiles entre un Christian Estrosi « bouillonnant » (était-il encore sous l’influence de la nuit de fête avec les supporters pour la conquête de l’Europe par l’OGC Nice ?) et une partie de l’opposition qui critique beaucoup mais qui finit finalement par voter les délibérations tandis qu’une autre partie voterait contre sa propre proposition s’il pouvait en présenter une…
C’est la photographie d’une séance quelque peu surréaliste où les défis lexicaux ont trouvé leur encrage dans la terminologie la plus banale : Intérêt général, raisonnement idéologique, écologisme pragmatisme, capitalisme foncier etc???
Bref, une petite salade bien niçoise, juste pour ne pas y comprendre grand chose… Chacun jouant sa partition sachant que de toute manière ça ne changera pas à grande chose.
D’une part, la démocratie c’est aussi la réalité des chiffres et que peut faire la minorité si ce n’est de s’opposer sans aucune chance d’inverser le cours des choses ?
D’autre part, Alexis de Tocqueville n’avait-t-il pas parlé de la « dictature de la majorité » en parlant de la démocratie et de son fonctionnement ?
Deux ont été les points importants qui ont été soumis à délibération et voté.
L’un , l’adhésion à la Métropole des communes de Gilette, Bonson, Le Broc et Gattières (des anciennes composantes de l’agglomération des Coteaux d’Azur appelée à la dissolution), qui entre en cohérence avec le schéma territorial préfectoral, et va compléter le périmètre de la Métropole et porter le nombre de ses communes à 49 à partir de 1er janvier 2014.
L’autre, beaucoup plus contesté par la représentante des Verts, Marie-Luz Nicaise, par l’impact sur la biodiversité et les terres aujourd’hui agricoles*, l’avis sur la création de la zone d’aménagement concerté du Grand Arenas, Nice Méridia dans le cadre du déplacement du MIN à la Baronne* pour créer les conditions pour la mise en oeuvre du projet du Parc d’Exposition, quatre opérations qui, avec l’Allianz Riviera, donneront corps à l’OIN de la Plaine du Var que Christian Estrosi considère le projet phare pour donner à Nice un axe de développement novateur et pourvoyeur d’emplois.
D’autres part le président de la Métropole ne pouvait être plus clair : Emploi, emploi, emploi, c’est le mot qu’il a scandé tout au long de ses interventions. » L’OIN doit nous porter 20 000 nouveaux emplois d’ici 2025 » a-t-il dit en faisant l’inventaire des 4 231 qui avaient déjà été crées ou acquis depuis.
Il faut dire que l’addition est quelque peu généreuse, compte tenu de la comptabilisation des 1 300 emplois (futurs) liés à l’extension de Cap 3000 qui , à vrai dire, n’a pas grand chose à voir avec l’OIN, sauf peut-être sa contiguïté territoriale.
Bref, quand les temps sont difficiles, il faut savoir se raccrocher à tout !
