Christophe Darmon, depuis 20 ans en charge de la Compagnie Départementale d’Intervention et en retraite de la Police Nationale, a pris ce mercredi ses nouvelles fonctions à la tête de la Police Municipale.
Cette nomination avait été annoncé depuis quelque temps et elle a eu lieu lors d’une cérémonie protocolaire. Un certain nombre de curieuses et de curieux y ont assisté, surpris par ce scénario redondant.
Ce fut aussi l’occasion pour le maire de Nice de revenir sur sa politique de sécurité dont on connait la teneur dialectique vis-à-vis du Ministre de l’Intérieur accusé d’être en régression en ce qui concerne l’ordre et la sécurité, encore qu’en cette occasion on a pu l’entendre reconnaitre » qu’elle est avant tout une prérogative de l’Etat ».
Mais aussi de rappeler que la Police municipale de Nice est la première de France par ses effectifs, par ses moyens (surtout en terme de nouvelles technologies) et, bien, évidemment, par ses résultats, non sans mettre en valeur la comparaison avec celle de la capitale régionale Marseille !
En s’adressant à son nouveau collaborateur, qu’il chapeautera à double titre de maire et de délégué à la sécurité, Christian Estrosi a indiqué les trois priorités opérationnelles de sa mission: la proximité pour dissuader ou intervenir lors de la commission des infractions; faire reculer les incivilités et oeuvrer pour la tranquillité et la salubrité publique en tout lieux et particulièrement dans les lieux emblématiques tels les parcs et jardins et les transports publics*; l’accompagnement psychologique et administratif des victimes.
Bref, des objectifs qui demandent un engagement total, une tâche ardue celle de Christophe Darmon, d’autant plus que, comme nous l’avons déjà écrit, le maire de Nice « aime ce métier » comme il l’a lui même publiquement affirmé ( à vrai dire …on s’en doutait un peu!) et il a conservé la délégation suite à l’éviction de Benoît Kandel de ses fonctions à l’occasion du Conseil Municipal de lundi dernier.
Finis les temps de l’angélisme que tout justifiait, compris que la répression est une fausse solution, pris en compte que l’autorité ne peut être seulement celle de chacun de nous envers les autres, peut-on finalement comprendre que l’autorité sans l’éducation et la pédagogie est une réponse myope et que sécurité et liberté personnelles ne sont pas opposée l’une à l’autre mais bien complémentaires et indispensables ?
