Hier, au Palais Préfectoral de Nice, se tenait la cérémonie de remise des prix aux lauréats départementaux au concours de la Résistance et de la Déportation. Une cérémonie placée sous le signe du souvenir et de la mémoire.
Les yeux brillants, les joues rouges et les grands sourires se sont succédé devant le public bien garni de la salle des fêtes du Palais Préfectoral de Nice. Professeurs, chefs d’établissements, étudiants, parents et quelques élus avaient fait le déplacement, non sans s’être mis sur leur 31.
Au cours d’une cérémonie présidée par Adolphe Colrat, préfet des Alpes-Maritimes, quatre-vingt-dix étudiants (collégiens et lycéens) ont reçu un total de quarante-cinq prix. Six premiers prix ont été distribués par le préfet (contre quatre l’année dernière), ainsi que les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes prix et les prix d’originalité. Les travaux primés étaient séparés en deux catégories : les travaux individuels et les travaux collectifs.
Un prix établissements était également remis à celui qui apportait le plus de lauréats. Le CIV de Valbonne a remporté le prix des lycées avec douze élèves primés.
Michel-Jean Floc’h, représentant du recteur de l’Académie de Nice, a tenu à rappeler que « tous les étudiants ayant participé reçoivent un prix ». Ce dernier a ensuite souligné « la qualité des travaux proposés ».
En l’absence de Solange Rodrigues, la présidente du jury du Concours de la Résistance et de la Déportation, le préfet Adolphe Colrat a félicité tous les participants et a déclaré que « son dernier entretien avec le consul d’Allemagne à Marseille était si chaleureux qu’il s’est demandé comment la France et l’Allemagne avaient pu se faire la guerre ». Toujours selon lui, « la réconciliation ne signifie pas l’oubli ».
Le sujet du concours de cette année était : « Résister par les arts et la littérature dans la prison et les camps ». Les prix remis étaient composés de plusieurs livres sur la Résistance et la Déportation, d’une médaille, d’un pin’s, d’un diplôme ainsi que d’un fasicule.
Sara Balden, lauréate du premier prix collectif des lycées ainsi que d’un troisième prix individuel, avait du mal à cacher sa fierté en évoquant « les nombreuses recherches sur Internet, dans les livres, et pas mal de nuits blanches » pour terminer à temps le mémoire collectif. Sur le plan individuel, l’étudiante a présenté une dissertation « sous la forme d’une réflexion sur le rôle de l’art pour résister », sans oublier de faire un parallèle avec l’actualité récente, que ce soit Charlie Hebdo ou les attentats du 13 novembre.
Florent Corniquel et Lorenzo Pugliese se sont également livrés sur leur travail : « on a fait le mémoire en une semaine, mais on l’a fait à fond, on est très fiers ». Les deux adolescents ont ensuite confié une anecdote amusante : « on a commencé à six et trois sont partis au début du projet. Quand ils ont vu qu’on avançait vite, ils ont voulu revenir dans le groupe ».
Quant au maître de cérémonie, Jean-Louis Panicacci, vice-président du jury du concours et spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale, il a expliqué l’ajout d’une nouvelle catégorie : « c’est la première fois cette année qu’on remet un prix audiovisuel. Les étudiants font des petits films où ils se mettent en scène, ils ajoutent des vidéos d’époque, voire des cartes. On visionne ensuite les films en amont et le comité désigne ensemble les lauréats ».
Jean-Louis Panicacci a ensuite félicité une étudiante qui a construit et présenté un poste radio de l’époque, dans lequel un projecteur et une boîte à musique jouant « Le chant des partisans » avaient également été construits, ajoutant que « cette reconstitution est le prolongement remarquable d’un travail classique ». La collégienne a d’ailleurs reçu un prix d’originalité.
Les meilleurs travaux seront transmis au jury national et étudiés durant l’été. Le palmarès national sera dévoilé en octobre et la cérémonie nationale de remise des prix aura lieu à Paris en décembre.