Reflétant une opinion publique européenne largement favorable à Barack Obama, on peut pousser un “ouf” de soulagement au lendemain de sa réélection.
Mais, contrairement à 2008, on ne doit se faire guère d’illusions sur son engagement en Europe parce que s’il n’a rien fait qui le disqualifie, il n’a pas non plus répondu aux attentes suscitées il y a 4 ans.
Obama avait été fêté sur le Vieux continent comme un messie de la Maison Blanche, comme le plus Européen et le plus occidental des candidats, comme « un des nôtres’”.
Quatre ans après l’Obamania fait figure de moindre mal.
L’Europe ferait bien de comprendre, et le plus tôt sera le mieux, qu’au cours de son second mandat, Obama se concentrera encore moins sur la marche du monde et encore plus sur l’intérêt national de l’Amérique
Mais la victoire d’un candidat qui incarnait davantage la sauvagerie financière aurait encore moins aidé à trouver une solution à la crise. L’Europe, considérée par Romney comme un repère de socialistes, n’a aucune raison de sabrer le champagne mais peut se contenter de pousser un soupir de soulagement.
Le président ré-élu des Etats-Unis aura à s’occuper d’un dossier incontournable : « Relancer la croissance” comme il l’a répété aux quatre coins du pays pendant sa campagne électorale.
Les liens économiques et commerciaux ont transformé l’Atlantique en un grand bassin économique, reste pour l’Europe à savoir mettre en place les politiques appropriées pour en tirer le meilleur profit.