Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, plus communément appelé l’INSEE, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est classée 3e région la plus pauvre de France métropolitaine.
Avec 850 000 personnes en situation de pauvreté, soit 17% des habitants, contre 14% au niveau national, la région fait honneur à sa réputation. Seuls les Hauts-de-France (17,2 %) et la Corse (18,3 %) font mieux. Réservé aux riches, d’aucuns diraient, le territoire se positionne de surcroît second en matière d’inégalités avec un écart de poche de richesse et de poche de pauvreté qui se confirme de plus en plus.
À partir de quel critère définit-on un pauvre en France ? D’un point de vue monétaire, une personne est considérée pauvre si elle vit chaque mois avec moins de 1 120 euros, ou 2 350 euros si elle est en couple avec 2 enfants n’excédant pas 14 ans. Et s’il y a un département qui se démarque dans ce contexte, c’est bien Le Vaucluse. Les chiffres sont alarmants : près d’une personne sur cinq est pauvre dans le Vaucluse, faisant de lui le 5e département le plus pauvre de France avec un taux de 19,5 % contre 16,2 % pour les Alpes-Maritimes.
Sans surprise, les jeunes et les familles monoparentales particulièrement exposés
Le taux de pauvreté atteint 24,9 % pour les personnes vivant dans un ménage dont le référent fiscal est âgé de moins de 30 ans, contre 11,7 % dans le cas où le référent est âgé de 75 ans ou plus. Et si la région PACA occupe le podium, c’est aussi dû à un nombre de familles monoparentales élevé. En effet, 30,2 % de la population vivant en famille monoparentale est pauvre, quand un enfant sur quatre est en situation de pauvreté.
De plus, les difficultés liées à l’habitat caractérisent aussi les populations paupérisées en zone urbaine. L’offre du logement social paraît insuffisante au regard des besoins. Bon nombre se tournent alors vers le parc locatif privé, moyennant des loyers élevés et une surocupation des logements. Mais le logement n’est pas le seul facteur social inquiétant : l’insertion professionnelle, la mobilité, l’accès aux soins, aux services publics et tant de problématiques qui touchent particulièrement la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, semblent avoir de beaux jours devant eux.