« Il s’agit d’un progrès incontestable quant à la reconnaissance des auteurs, et au respect des droits qui leur sont dus », a déclaré Alain Chamfort, auteur-compositeur-interprète et vice-président du Conseil d’administration de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Ce progrès vient de la Sacem et de la plateforme vidéo de Google, You Tube. Le 30 septembre 2010, ils ont signé un accord qui consiste à rémunérer la production des auteurs, des auteurs-réalisateurs, des humoristes, les compositeurs et les éditeurs de musique dont le répertoire est géré par la Sacem. Ce contrat englobe la diffusion en ligne du répertoire musical mondial, y compris anglo-saxon, géré par la Sacem sur les territoires français, luxembourgeois et monégasque. Il s’applique à toutes les vidéos contenant de la musique : concert, film de famille, clip, sketch, karaoké filmé, vidéo amateur, autopromotion d’un artiste, etc. Cet accord prend tout son sens dans la mesure où le piratage reste important. Le site de partage de vidéos qui permet de promouvoir les artistes gratuitement a fait l’objet de nombreuses plaintes en justice pour utilisation illégale de contenus.
Les rémunérations des artistes seront établies à partir de la base des revenus publicitaires générés par la page YouTube sur laquelle est postée la vidéo, au moyen de bannières, de liens sponsorisés, de « pré-roll » (les publicités intégrées dans la vidéo). Cet accord est rétroactif : il débute à partir du 1er janvier 2006 et s’étend jusqu’au 31 décembre 2012.
De quoi ravir les auteurs : chaque minute, plus de vingt-quatre heures de vidéos sont mises en lignes sur You Tube.