La situation de la Ligne ferroviaire Nice-Breil-Tende-Cunéo-Turin est particulièrement préoccupante pour toute la Côte d’Azur. En l’absence de décisions volontaristes, tant du côté français qu’italien, sa pérennité est remise en cause. Les menaces récentes d’arrêt des services ferroviaires en Italie ont entraîné une mobilisation importante, traduisant le besoin des populations desservies.
Considérant la gravité de la situation et dans l’intérêt des habitants de la région et de l’économie locale, Christian Estrosi, Député-maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur et Gaston Franco, Député européen et Conseiller Métropolitain, ont envoyé un courrier à Frédéric Cuvillier, Ministre des Transports, le 26 juin dernier, dans lequel ils réclament une avancée sur ce dossier.
Cette initiative est la bienvenue mais malheureusement elle risque de rester stérile.
Pour en revenir à la réalité des faits.
La Région Piémont*, qui a laissé traîner les choses pour des raisons électorales (son Président est un élu de Novara (Piémont Oriental), loin du territoire de Cuneo, aurait maintenant revu sa position et assurerait le fonctionnement de tous les arrêts même si avec un nombre de train réduit.
Les chemins de fer français auraient décidé de réduire la vitesse des trains à 40 km/h pour des raisons de sécurité, la ligne étant plus que vétuste. Donc, moins de trains et à une vitesse réduite avec comme conséquence un probable réduction du nombre d’usagers.
Mais le vrai nœud du problème est celui des rapports bilatéraux entre les deux sociétés de chemins de fer (Sncf et Ferrovie dello Stato) relatif à l’ancienne convention et entre les gouvernements français et italien pour ce qui est du financement de la nouvelle.
Apparemment, il n’y aurait pas une véritable volonté politique affirmée pour arriver à une solution de ce dossier.
De plus, comme l’exploitation de cette ligne est déficitaire, ni l’une, ni l’autre société de chemins de fer parait très intéressée à s’investir dans une opération qui, dans tous les cas de figure, coûtera de l’argent.
Et en ces temps la générosité n’est vraiment pas de mise !