L’événement annoncé par le collectif Tous citoyens! prévoit une série d’animations tout au long du mois d’avril. La municipalité annonce ne pas soutenir la nature de ces festivités et condamne une organisation sans autorisation.
Le Printemps des migrations doit débuter ce 1er avril, 16h par une marche festive à l’angle de Gambetta et de la Promenade des anglais jusqu’à la place Garibaldi. Le festival soutenu par une vingtaine d’associations est porté en partie par le collectif Tous Citoyens! présidé par David Nakache. Le militant de gauche du rassemblement « Viva! Démocratie, Écologie, Solidarité » s’était occupé de partager cet événement auprès de la presse et sur les réseaux sociaux.
« Migrons, de quartier en quartier, de dedans en dehors, d’art en d’art, de lieu en lieu, sans frontières », ont écrit les organisateurs sur le site de l’événement. Le programme prévoit de nombreuses activités et représentations dans les différents quartiers de la ville, dont des manifestations sur la voie publique. Voilà ce qui ne passe pas auprès de l’exécutif niçois qui annonce ne pas avoir été concerté et ne pas avoir accordé son autorisation.
La question migratoire au cœur des désaccords ?
Avec son slogan « Quand les murs tombent », la manifestation veut célébrer la liberté de migrer, ouvrir le débat sur l’immigration tout en célébrant la culture à travers notamment des représentations théâtrales, des ciné-débats, des concerts et des repas partagés.
La municipalité dénonce une « programmation provocatrice », selon elle malvenue « alors que la société française traverse une période de fortes tensions et de troubles ». Elle pointe du doigt en particulier la participation de Cédric Hérrou au cours des soirées du 13 et 14 avril. Le militant est décrit par la municipalité comme étant « connu pour avoir aidé des clandestins à se rendre illégalement en France ».
La ville de Nice annonce se montrer « intransigeante sur ce type d’évènements » et ne souhaite pas être associé à de telles valeurs en laissant ces événements se dérouler « dans des locaux lui appartenant ou sur la place publique ».