A l’occasion d’une cérémonie commémorative, l’école du Port a dévoilé deux plaques rendant hommage aux élèves morts en déportation.
Les enfants de l’école du Port ont du mal à cacher leur fierté et leur joie. Il est bien difficile de les faire tenir en place, groupés, au centre de la cour. C’est un jour particulier pour eux et pour l’école. Pas de récréation à 10 heures, mais une cérémonie. Et pas n’importe laquelle.
A l’entrée de la cour, deux drapeaux français recouvrent deux plaques qui seront dévoilées d’ici quelques minutes. « Les enfants sont très contents de participer à cette cérémonie commémorative », déclare Robert Bottau, directeur de l’école du Port.
En présence de Éric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, de Philippe Pradal, maire de Nice, de Christian Estrosi, président de la région PACA et de Lauriano Azinheirinha, adjoint au maire délégué à l’éducation, la cérémonie a démarré par une lecture de textes de la shoah par six enfants de l’école. Ces textes rappelaient notamment les interdictions dont les juifs faisaient l’objet durant l’occupation.
A l’issue d’une minute de silence et de la Marseillaise interprétée par la Musique des sapeurs pompiers de Nice, les deux plaques commémoratives sont dévoilées. La première en mémoire de tous les élèves déportés dans les camps d’extermination entre 1942 et 1944 et exécutés parce que nés juifs. La deuxième rend hommage à Robert Brousski, élève de l’école du Port et mort en déportation à l’âge de 14 ans.
Après que les enfants aient chanté les chansons « Comme Toi » de Jean-Jacques Goldman et « On écrit sur les murs », Éric Ciotti a tenu à rendre hommage à Robert Brousski, « au sujet duquel il n’existe malheureusement peu de renseignements ». Ce dernier avait été inscrit a l’école comme « réfugié » puis a été interné à l’hôtel Excelsior, près de la gare de Nice, puis envoyé à Drancy avec sa famille. « A travers Pierre Brousski, je rends hommage à tous les enfants juifs déportés », a ajouté le président du conseil départemental.
Christian Estrosi a rappelé aux enfants que « c’est leur devoir de porter la mémoire, pour que plus jamais de telles abominations se reproduisent ». Il a ensuite déclaré que « la France porte à jamais le souvenir de la honte et de l’Occupation ».
Michelle Merowka, présidente de l’Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes, a précisé que « l’association essaie de perpétuer la mémoire des enfants suite à leur court passage sur Terre ». Christian Estrosi a conclu en remerciant les enfants « pour cette magnifique cérémonie et l’énergie extraordinaire dont ils ont fait preuve ».