La préfecture des Alpes-Maritimes et la mairie de Nice ont récemment annoncé s’opposer à la projection dans la commune du documentaire « Général Soleimani, héros et martyr de la résistance », par Aïssa d’Axe de la résistance Palestine.
Prévue dans un lieu privé du centre-ville niçois à 20 heures le 26 janvier prochain, la diffusion de l’avant-première du documentaire n’est pas au goût de tous. D’Eric Ciotti en passant par Christian Estrosi et David Nakache, le président de l’association « Tous Citoyens ! », les voix pour contester la projection du film s’élèvent chaque jour un peu plus.
Une interdiction préfectorale dans les prochaines heures ?
La ville de Nice a réagit sur X à cette annonce, par le biais d’Anthony Borré, premier adjoint de la ville : « Avec Christian Estrosi, nous avons demandé au préfet des Alpes-Maritimes d’interdire cette projection », précise l’élu.
Hugues Mouthou estime de son côté qu’il « n’y aura aucune réunion publique dans le département des Alpes-Maritimes faisant la promotion de messages incitant à la haine ou à la discrimination », expliquant que « l’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit ». Aucun arrêté n’a toutefois été pris pour le moment.
Un homme politique qui ne laisse pas indifférent
Qassem de son prénom, le général Soleimani est mort le 3 janvier 2020 lors d’un raid orchestré par l’armée américaine sur Bagdad. Commandant de la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens, il est considéré comme terroriste par les États-Unis, bien que son image en Iran soit celle d’un héros national (propagande du régime iranien, entre autres). Vétéran décoré de la guerre Iran-Irak dans laquelle il est devenu commandant de la division à moins de 30 ans, Soleimani aurait joué un rôle déterminant dans la défaite du groupe jihadiste Daesh en Irak et en Syrie.
Outre l’antisémitisme, apologie de l’islamisme et massacres répétés lui sont notamment reprochés par les élus azuréens.