Le projet MED3R vient d’être lancé à Nice. Un partenariat stratégique euro-méditerranéen pour une gestion adaptée des déchets. Parmi 332 dossiers déposés, seul 19 ont été retenus et la Métropole Nice Cote d’azur en fait partie.
De nombreux élus étaient présents au centre universitaire méditerranéen pour inaugurer cette nouvelle coopération euro-méditerranéenne de traitements des déchets. Christian Estrosi Maire de Nice donne le ton pour démarrer ce colloque : « Le Nord de réussira pas sans une parfaite mutualisation du sud. Cette union est symbolisée par la création d’un secrétariat général permanent d’Euromed à Nice. »
Concrètement ce projet réunit quinze partenaires principaux et sept collaborateurs associés de cinq pays riverains de la méditerranée : La France, l’Italie, la Tunisie, le Liban et la Jordanie. Le financement est assuré à 90% par l’Union Européenne pour un coût de 4.787.062 euros. Tous les partenaires ont signé un accord sur cette politique de déchets. Un système basé sur le rallongement de la durée de vie des produits, la réduction de la production des déchets et le recyclage de ces derniers. Autre avantage de cet accord transfrontalier, la transmission de savoir-faire techniques et technologiques, le renforcement des compétences et la mise en place de dispositifs d’accompagnement des équipes projets.
Exemple de cette collaboration avec Mohamed Toumi chef département de l’agence nationale de gestion des déchets(ANGED) en Tunisie : « Le développement durable est ancré dans ce projet avec à terme une durabilité et une réutilisation à but commerciale de ces déchets. Nous privilégions la matière par rapport à l’énergie. » A terme, le MED3R devrait donner plus de pouvoir aux municipalités tunisiennes souvent dépendantes de l’AGED. Najwa Bassil Pietton conseillère municipal de la ville de Byblos au Liban confirme l’utilité d’un tel partenariat : « C’est un projet pilote qui va permettre à des villes comme Byblos d’installer le premier système de tri sélectif au Liban. Grace au financement de l’union européenne, 90% des 430.000 euros de budget seront pris en charge. » Un constat par Christian Estrosi qui veut faire de Nice « une ville verte de la méditerranée », tout en créant des emplois. Mais il n’oublie pas la volonté commune de « construire un pont entre les pays du Nord et ceux du Sud. » Le but est de montrer aux pays du Nord que les pays du Sud sont capables de s’unir pour un projet commun.