Déjà largement débattu lors de la présentation lors de la dernière séance, le projet du budget pour l’exercice 2022 est revenu à l’attention du Conseil municipal pour l’approbation rituelle.
Bis repetita disaient les latins et voilà donc que cette répétition a trouvé place dans la séance d’hier.
Les propos n’étaient pas très originaux mais comment les oppositions pouvaient manquer cette opportunité pour souligner leur vision opposée à celle de la majorité ? Par ailleurs si on est à l’opposition, et bien on s’oppose, n’est-ce-pas?
Sinon comment expliquer les critiques exprimées par M. Mouchebeuf (RN) sur le dépassement des budgets prévisionnels des investissements quand on ne prendre pas en compte le même périmètre qui évolue durant la phase du projet de base jusqu’au cahier des charges, de plus en confondant la responsabilité de la ville avec celle du préfet délégué à la maîtrise d’ouvrage. Ou celles de M. Picard (EE-LV) qui oppose les grands projets et ceux de proximité comme si les uns et les autres n’étaient pas les deux faces de la même médaille ?
Plus concrètement, le budget présenté par l’adjoint aux finances Philippe Pradal se base sur le triptyque investissements, maîtrise des frais de fonctionnement (gestion et personnel), soutenabilité de la dette et retour des investissements en terme d’augmentation de la richesse (+ 3,5% en 2021) et diminution du chômage .
À ce titre, l’année en cours présente un plan de 100 ml€ d’investissement, un tiers de plus qu’en 2021 grâce aussi au plan de relance, un équilibre des frais de fonctionnement ( 525 ml€ de dépenses, 556 ml€ de recettes) une soutenabilité de la dette ( 15% du patrimoine ) , les charges annuelles en diminution par effet des taux en diminution (à 1,64%), ce qui donne un indicateur de 8,5 annualités pour son remboursement. Le tout avec une fiscalité invariée, particulièrement la taxe sur le foncier bâti. Et, profitant même de la quasi-élimination de la taxe d’habitation, 100 ml€ qui sont resté dans les poches des niçois ce qui a augmenté automatiquement leur pouvoir d’achat.
C’est ce qu’en doctrine économique on appelle, un cercle vertueux. C’est le choix de Christian Estrosi et de sa majorité. Jusqu’à maintenant, il a fonctionné mais pour cela il faut un cadre macroéconomique favorable comme celui de 2020 et 2021 grâce à la politique monétaire de la BCE et budgétaire de l’Union Européenne . La question actuelle est simple: pourront-elles continuer de la même sorte ou la crise ukrainienne modifiera la donne ?