Parmi les initiatives pour renouveler la démocratie qui n’a pas toujours la côte des citoyens on trouve le budget participatif. En fait, de quoi s’agit-il ? Apparemment c’est simple: les habitants peuvent utiliser une partie du budget d’investissement pour créer des projets pour la cité.
L’idée a séduit et certaines villes (Paris, Grenoble, Metz et Rennes) l’ont déjà mis en application, en laissant une partie du budget d’investissement en mains de leurs habitants. Certaines villes, plus petites, se sont également lancées dans l’aventure.
Dans la capitale, le dispositif – lancé il y a 3 ans – représente 5% du budget d’investissement de la ville, soit près d’un demi-milliard d’euros jusqu’en 2020. Avec cette enveloppe, les habitants proposent des projets pour la ville sur un site dédié et sont soumis à un vote.
Le règlement est simple: les propositions doivent entrer dans le cadre de l’investissement pour la ville, être d’intérêt général et ne pas inclure trop de dépenses de fonctionnement. Les projets qui ont le plus de voix aboutissent, dans la limite du budget.
Le concept est ludique et plaît aux jeunes. Il y a eu un relais impressionnant sur les réseaux sociaux.
Les jeunes ont beaucoup aidé ce projet à fleurir au niveau de la communication même si le dispositif doit encore être amélioré : le taux de participation ne dépassant pas les 3%.
Insuffisant bien sûr mais quand on voit le résultat de certaines enquêtes publiques qui ne dépassent pas les centaines de voix pour des arguments importants tels que le renouveau d’un quartier…
Pour mémoire à Nice, au référendum consultatif sur la vente des services de l’aéroport, promu par la municipalité avec une propagande capillaire et coûteuse, n’a été voté que par 18 % des électrices et électeurs !
In fine, n’oublions pas que certains politiques veulent conserver l’intégralité de leur pouvoir. On sait depuis belle lurette que le clientélisme est mieux que la participation.