Du 8 au 16 septembre, Villefranche-sur-mer et Nice accueillent la 8e édition du championnat du monde d’apnée par équipe. Un évènement sportif de taille qui réunira les plus grands champions et des nations en quête de records.
L’histoire commence avec «le grand bleu» de Luc Besson, le film sorti en 1988, donne lieu à des envies de sensations fortes. Certains tentent l’aventure des profondeurs mais tenter ce n’est pas réussir. La mer est un élèment indomptable, un élèment vaste qui semble si paisible qu’on en oublierait presque qu’on pourrait être surpris.
Le premier stage d’apnée au monde a lieu en 1989, dans la rade de Villefranche. L’idée nait après l’exploit de Jacques Mayol (premier plongeur au monde à descendre à moins cent mètres en apnée) mais surtout suite au record du français Claude Chapuis à Nice. Quelques années plus tard, en 1996, c’est le premier championnat du monde d’apnée par équipe qui ouvre les portes de ce sport qui va, très vite, prendre de l’ampleur. En 2000, c’est la première Coupe du monde d’apnée qui est organisé et cinq ans plus tard, c’est le premier championnat du monde individuel en poids constant qui voit le jour dans la,tant convoitée, rade de Villefranche-sur-mer. L’apnée a obtenu ses lettres de noblesse grâce au travail acharné du Nice université Club subaquatique (NUC) en collaboration avec le Conseil Général.
C’est donc la 2e fois que le département relève le défi d’organiser un tel championnat. 200 compétiteurs en provenance de 34 nations sont attendus dans les Alpes-Maritimes, lieu «privilégié» pour ces championnats selon Eric Ciotti, président du Conseil Général.
L’autre privilège c’est celui d’accueillir et de rencontrer les plus grands champions : Guillaume Néry (champion du monde d’apnée profonde) et Natalia Molchanova entre autre. Aurore Asso, championne française d’apnée, sera aussi de la partie et mérite plus que jamais sa place puisqu’elle détient le record français, -75 mètres.
Elle défendra les couleurs de son équipe dans la rade de Villefranche-sur-mer,«un endroit très abrité et parfaitement habité qui sert depuis l’Antiquité et permet une très belle profondeur». Question entraînement, «elle suit le rythme des saisons, enchaîne cardio et courses à pieds quand le temps ne permet pas la pratique» et Aurore «ne néglige pas ce travail foncier important, autant que la préparation mentale qui, elle, permet d’être plus serein». Son rituel c’est «la visualisation». Prête à être en totale symbiose avec ses partenaires, elle rappelle que les décisions se prennent à plusieurs, ainsi «les performances annoncées doivent être de concert». C’est là tout ce qui fait la différence entre la plongée individuelle et la plongée par équipe.
Ce sont trois épreuves auxquelles les français et les autres vont être soumis. Pour l’epreuve du poids constant qui aura lieu à la rade de Villefranche-sur-mer, il faudra donc aller le plus profond possible. L’apnée statique demande, quant à elle, une maitrise du paramètre temps (Piscine universitaire de Nice) et enfin l’apnée dynamique requiert un dépassement de soi pour aller le plus loin possible (Piscine Jean Bouin – Nice). Les risques de cette pratique, personne ne les oublie, pas même notre championne niçoise qui conseille «d’être sincère et honnête avec soi-même» pour ne jamais essayer de franchir l’infranchissable.
La compétition sera aussi l’occasion de mettre en avant la diversité des fonds marins, c’est en tous cas le souhait des organisateurs qui assureront la sauvegarde et la protection de ce que la Méditerranée a de plus cher.
