Légère déception à la vue de ce bateau militaire de 51 mètres de long que l’on imagine plus imposant.
Zone encombrée et réservée pour de multiples manœuvres, la plage arrière du « Verseau » laisse peu de place à la circulation des marins. Mise à l’eau de zodiacs pour repêcher un homme à la mer ou la mise à l’eau de petits sous-marins téléguidés en charge de la destruction des mines, voilà certaines missions de ce bateau militaire. La mission première du « Verseau » est de neutraliser les mines sous-marines. Pour y parvenir, de minis sous-marins « P.A.P 104 » ont pour objectif de détruire les mines détectées en larguant une charge explosive. Des plongeurs démineurs peuvent aussi être envoyés après la détection d’un objet suspect par le sonar placé sous la coque avant du bateau.
L’unique moyen de défense du bateau est situé sur la plage avant grâce à sa mitrailleuse. Le reste de l’espace étant occupé par l’enrouleur de l’ancre et les sacs de mousse carbonique pour prévenir tout départ de feu. En cas d’incendie, l’équipage intervient rapidement car le « Verseau » possède une coque en composite verre/résine et fibre de verre. Des matériaux peu résistants au feu.
Quand à l’intérieur du bateau, il ressemble à celui des sous-marins, avec de nombreux sas et portes de sécurité. Il est possible de descendre sur trois niveaux, le dernier étant en partie réservé à la machinerie. Les deux premiers niveaux réunissent cabines de marins, cuisine, salle d’observation des images du sonar et de contrôle des sous-marins, postes de zone contenant le matériel de sécurité en cas de problème, etc.
Pour finir, remontée à l’air libre, direction la passerelle. C’est la salle qui contient tous les équipements de navigation tels que les cartes, le radar, les manettes de propulsion des turbines et autres ordinateurs de contrôle.
Histoire et caractéristiques du « Verseau »
Le « Verseau » est un chasseur de mines de type tripartite. C’est-à-dire qu’il a été construit en collaboration entre la France, les Pays-bas et la Belgique. Il est entré en service en 1988 et a appartenu à la Marine belge jusqu’à son désarmement en 1993. Il a ensuite été racheté par la Marine française en 1997.
Comme tous les chasseurs de mines, ce bâtiment militaire à trois grandes missions : la détection, l’identification et la neutralisation de mines, le guidage des autres bateaux sous menace de mines et la répertorisation d’épaves.
L’équipage, placé sous le commandement du capitaine de corvette Mathieu Cherriere, est composé d’une quarantaine de personnes dont 3 officiers, 32 officiers mariniers, 5 plongeurs démineurs et 1 plongeur de bord.