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21 novembre 2024

Le conflit entre la Préfecture et les pompiers s’envemine

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Dans l’imaginaire collectif, pompier rime avec extension d’un incendie . C’est donc avec surprise, qu’on a assisté à cette manifestation durant laquelle les grévistes provoquaient des feux avec des fumigènes et en incendiant des pneus sur le terre-plein central.


Des pompiers pyromanes ? Le monde à l’envers !

Le conflit entre sapeurs-pompiers et préfecture concernant le temps de travail, qui dure depuis mars 2014, a connu une nouvelle étape, ce lundi matin, avec une manifestation entre Cap 3000 et la préfecture des Alpes-Maritimes à Nice.

Plusieurs centaines de pompiers ont protesté devant la préfecture et plusieurs sorties et entrées d’autoroute au niveau de Saint-Augustin ou Nice Promenade on été fermées une grande partie de la matinée.

Au coeur du conflit, le temps de travail et notamment le régime de garde qui a été modifié par le SDIS 06 et refusé par le Préfet qui en a dénoncé la caractère illégal par manque de respect du nombre d’heures annuel prévu par la loi.

« S’agissant de l’attroupement qui a eu lieu sur l’autoroute A8 et qui a provoqué le blocage de la circulation, il convient de rappeler qu’un parcours pour la manifestation avait été déclaré à la préfecture le 15 février et qu’il n’a pas été respecté », a réagi dans un communiqué la préfecture des Alpes-Maritimes. « Il appartiendra au procureur de la République de décider des suites qu’il jugerait pertinentes de donner quant à l’entrave à la circulation », a-t-elle dit.

Les délibérations du conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours (CA du SDIS) du 13 mars 2014 et du 11 juillet 2014 avaientessentiellement pour objet de réduire de 10 % le temps de travail des sapeurs-pompiers professionnels des Alpes-Maritimes.

La Cour administrative d’appel de Marseille a confirmé le 26 janvier 2016 le jugement
du Tribunal administratif de Nice en date du 19 décembre 2014 et annulé ces
délibérations.

Pour la Préfecture la situation ne se prête pas à équivoque : « Dès lors, il appartient au CA du SDIS de décider : soit un retour à la délibération d’origine, soit une nouvelle délibération qui respecte la réglementation ».

Le problème est que le président du SDIS est aussi le président du Conseil Départemental et qu’Eric Ciotti a fait du SDIS l’un de ses feleurons, à l’instar de la Police municipale pour Christian Estrosi.

Donc dans ce cas, son intransigeance notoire en matière de droits opposés au devoirs, a donc retrouvé une certaine flexibilité.

D’ailleurs, son silence sur l’agissement de « ses » pompiers est plus qu’éloquent…

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