Le département des Alpes-Maritimes a décidé de vendre 4 des 5% qu’il détient dans la société des aéroports de la Côte d’Azur (SACA) au consortium franco-italien Azzurra, a annoncé ce jeudi le président du département Eric Ciotti lors d’une conférence de presse.
Une décision conséquente à la nouvelle situation et au fait que , grâce aux pactes entre actionnaires, la minorité de blocage pour les décision stratégiques a été portée à 75% des parts.
Dans ce cas, puisque la CCI Cote d’Azur et la Ville de Nice et la Métropole ont annoncé de vouloir garder leurs parts respectives de 25, 5, 5% , pourquoi ne garder qu’une participation symbolique et « privilégier la caisse » comme on dit dans le milieu des affaires?
D’autant plus que le Conseil Départemental gardera le droit de nommer un administrateur ainsi que le feront les autres collectivités locales.
Il est fort probable que le Consortium Azzurra cédera les actions à ce jour en possession du Conseil Départemental à la Principauté de Monaco dans le cadre de l’engagement de celle-ci dans l’opération qui impacte fortement le tourisme et les affaires monégasques.
Cette vente, qui ne sera effective qu’après la délibération lors prochaine assemblée départementale en calendrier le 22 septembre prochain , devrait rapporter 81 millions d’euros, puisque la vente se fera à la même valeur que les parts de l’Etat.
La somme permettra au département « de poursuivre son désendettement, de mettre en oeuvre des actions structurantes pour les Alpes-Maritimes et de perpétuer sa vocation de solidarité territoriale ».
Des pistes ont été évoquées , la première des quelles est le soutien financier à la stratégie de relance de la Côte d’Azur sur les marchés internationaux pour parer les contrecoups négatifs suite à l’attenta du 14 juillet.
Mais de ce côté , les propositions ne manqueront pas: il n’est pas difficile imaginer que , dans les semaines à venir, le couloir qui porte au bureau du président départemental sera beaucoup arpenté par les élus qui ne voudront pas laisser passer une si belle occasion sans en profiter.