Eric Ciotti, Président du Conseil Général et Fernand Blanchi, conseiller général des Alpes Maritimes et Président du parc national du Mercantour ont présidé hier une cérémonie de soutien à la candidature au Patrimoine mondial de l’Unesco du bien naturel de « l’espace transfrontalier Marittime Mercantour : Les Alpes de la Mer ». La plupart des maires de la région ainsi que quelques élus venus d’Italie ont assisté à la cérémonie.
Le Parc national du Mercantour, crée en 1979, est connu pour être l’un des plus sauvage et varié au monde. Il s’étend sur deux départements, les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence et est jumelé depuis 1987 avec le Parc Italien Alpi Marittime qui occupe le Piémont et la Ligurie. Ce jumelage a permis au parc de devenir le plus grand d’Europe.
Les deux parcs sont situés de part et d’autre d’une frontière de haute montagne. A eux deux, ils comptabilisent 1 million de visiteurs annuels dans une zone naturelle très peu peuplée : 25.000 habitants sur un territoire de 2.425 km².
Ces deux parcs de montagne sont non seulement très prisés des randonneurs mais ont une aussi une géologie et une biodiversité communes. Ils ont déjà collaboré pour réintroduire le bouquetin et le gypaète barbu ou pour restaurer des sentiers transfrontaliers.
Le parc national du Mercantour a déposé le 18 novembre 2013 sa candidature pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco conjointement avec les parcs italiens voisins. Cette candidature au titre de « bien naturel » est l’une des très rares candidatures transfrontalières.
Le Conseil soutien donc totalement cette candidature, son Président rappelle qu’une inscription au patrimoine mondial serait une « reconnaissance planétaire » pour un « territoire d’une très grande richesse ». En évoquant bien évidement les retombées économiques positives pour la région, il a laissé la parole à Fernand Blanchi, actuel Président du parc du Mercantour. Ce dernier a affirmé que cette idée lancée en 2003 doit être « l’ambition de tout un pays ».
Pour qu’un bien soit classé au patrimoine mondial de l’Unesco, la première étape est l’inscription sur la liste indicative par les Etats. Il faut satisfaire au moins 1 des 10 critères de sélection de l’Unesco. Les candidatures sont ensuite évaluées par le Conseil International des Monuments et des Sites et/ou l’Union internationale pour la conservation de la nature. La décision finale revient au Comité Intergouvernemental du Patrimoine Mondial qui se réunit une fois par an.
Chaque pays peut présenter un site naturel et un site culturel chaque année. Pour mémoire, on doit se souvenir de la toute récente annonce des candidatures à l’Unesco de la Promenade des Anglais et des « savoir-faire liés au parfum » de Grasse.
La date du dépôt du dossier de candidature a été programmée pour septembre 2015 pour être examiné en 2016. De la collaboration des scientifiques et de la mobilisation citoyenne dépendra la décision du Jury de L’Unesco.
