Le Conseil Métropolitain a formellement validé deux projets importants pour sa politique de mobilité : le bilan de la concertation de la ligne 4 du tramway qui reliera l’ouest de Nice avec Saint-Laurent du Var et Cagnes sur Mer, et celle concernant la création d’une ligne de bus à Haut Niveau (BHN) en site propre entre le parking relais du tramway L1 à la Promenade des Anglais. Les deux projets s’inscrivent dans l’objectif de favoriser les transports publics et, de ce fait, rendre moins polluants les déplacements d’ici quelques années.
Dans la même démarche « green&blue », d’autres délibérations ont été adoptées: l’octroi d’aides financières afin d’accélérer la rénovation énergétique du parc privé ainsi qu’une convention avec AtmoSud pour l’évaluation des émissions de gaz à effet serre avec l’évolution du trafic routier.
Et encore, via une convention avec le Ministère compétent, un contrôle du bruit routier sera effectué avec la mise en place d’un radar. Comment ne pas se féliciter d’une telle initiative quand les voies de circulation sont souvent transformées en circuits de course pour autos et motos ?
Un nouveau volet a été proposé au titre des énergies renouvelables dans sa déclination du photovoltaïque. Un premier projet a été approuvé pour une central à Levens. Projet que conseillère écologiste (plus militante que conseillère) Sylvie Bonaldi n’a pas manqué de critiquer : « il vise en fait à rendre constructible 20 hectare de zone naturelle » ! Dommage pour elle qu’on a pas encore trouvé la solution pour rendre les éolienne volantes dans le ciel!
De même, pour favoriser la politique agricole foncière et alimentaire métropolitaines (circuits courts), une convention-cadre avec la Chambre d’agriculture et autres organismes publics et associations permettra la création d’un Espace-Test Agricole Métropolitain.
Un premier exemple sera réalisé boulevard des Jardiniers, à côte de l’Allianz Riviera, suite à l’acquisition de cette propriété de la commune de Nice par la Métropole. Là aussi, madame Bonaldi (EELV) n’a pas manqué de s’exprimer en termes caustiques : « Il ne s’agit pas ici de récupérer et pérenniser une exploitation agricole car le terrain appartenait déjà à la collectivité! » Heureusement qu’elle nous fait part de ses considérations, ce qui nous permet de conjuguer , l’ubuesque avec le grotesque. Rien de surprenant c’est la même personne qui invitait à ne porter le masque parce que cela empêchait d’oxygéner le cerveau!
En passant des perspectives au présent, la séance devait également approuver les comptes de gestion et administratifs : c’est le Vice-Président Philippe Pradal qui s’y est attaché, après que Christian Estrosi rappelle les événements extraordinaires et non clairement non prévisibles qui ont affecté l’exercice, la pandémie et la tempête Alex : « En dépit du coût de la crise, les chiffres présentés attestent de la résilience de notre territoire. »
L’élu, au titre de Président de la Commission des Finances, a souligné la bonne gestion grâce à la maîtrise des frais de fonctionnement et aux taux de financement de la dette particulièrement favorables (moins de 2%), ce qui a permis de faire face aux dépenses pour le Covid (66 ml€) et les interventions d’urgence dans les vallées touchées par la tempête Alex, sans pour autant diminuer le montant des investissements programmés (140 ml€), même en les augmentant légèrement (144,5 ml€).
Cet état comptable confortant, n’a pas suffi pour échapper à la critique de Jean-Christophe Picard (EELV), (décidément doctrinaires les « pastèques »!), qui mis en avant l’augmentation du recours à l’emprunt (171 ml€) contre un remboursement de 146 ml€. Signe négatif pour lui qui a voulu rappeler le montant de la dette, à 1,6 mld€.
Enfin, pour sortir de petit périmètres des affaires courantes et regarder devant soi, loin si possible, deux délibérations ont été votées : la première, pour l’appel à projet dans le domaine de l’Intelligence Artificielle (IA); l’autre pour le partenariat avec l’UCA pour la chaire ETI (Entreprenariat-Territoire-Innovation).