Le choc du coronavirus va induire des transformations radicales dans de multiples domaines. Ces transformations concerneront aussi bien l’organisation économique et sanitaire que les modes de vie et de nombreux aspects sociologiques.
Beaucoup de ces transformations sont difficiles à anticiper. Toutefois , deux évolutions économiques structurelles se dessinent déjà.
Tout d’abord, celle du recours aux innovations associées à la révolution technologique des TIC et du numérique. Le télétravail et sa généralisation quand elle est envisageable ainsi que la numérisation accrue des échanges entre les entreprises ont forcé l’apprentissage de ces technologies, de manière certes très inégale selon les pays.
Un tel changement est source d’économies, par exemple en termes de transports et de bureaux, mais il implique des transformations radicales dans les relations hiérarchiques. L’autonomie du travailleur s’accroît et ses horaires de travail ne sont plus un élément majeur pour définir son activité dont le suivi appelle une autre approche liée à sa charge de travail. Ces évolutions permettent d’espérer un surcroît de productivité et de croissance, dont nous tirerons profit en termes de niveau de vie.
Sur le plan social et politique, les grands chocs sociaux, comme les guerres ou les épidémies, ont aussi pour effet de renforcer la cohésion sociale, le sentiment d’appartenance collective, d’’intégration sociale. cette crise peut être pour la société française, qui est loin d’être imprégnée de confiance et de culture civique, l’occasion de faire reculer la défiance, le corporatisme et les divisions stériles qui la minent depuis longtemps.