Inédite depuis un demi-siècle en France, la récente vague d’inflation n’a malheureusement pas épargné les étudiants. En plus des aides de l’État, fédérations et associations tentent de trouver des alternatives.
Pour beaucoup d’étudiants, entreprendre un cursus dans l’enseignement supérieur relève du parcours du combattant. Entre les droits d’inscription, le matériel scolaire et les dépenses de la vie quotidienne, il semble difficile de s’en sortir de manière totalement indépendante. Dans son dernier rapport sur le coût de la rentrée 2023, la Fédération des Associations et Corporations des Étudiants des Alpes-Maritimes (FACE 06) estime celui-ci à 3 385 euros, soit une hausse de 3,4% par rapport à l’année dernière. Ce budget, qui peut paraître onéreux de prime abord, couvre tous types de frais : inscription, matériels, alimentation, logements, transports, assurance ou encore loisirs…
Afin de minimiser les charges, notamment d’alimentation et de logement, l’aide familiale s’avère être un véritable soutien moral et physique. Les deniers chiffres de l’Observatoire national de la vie étudiante indiquent qu’environ 33% des étudiants de l’enseignement supérieur vivent chez leurs parents. De surcroît, l’État, par l’intermédiaire du CROUS (Centre Régional des Ouvres Universitaires et Scolaires), multiplie de son côté les mesures. Bourses sur critères sociaux, exonération des frais d’inscription, soutient des étudiants internationaux, aide au logement, repas à un euro… Ces dispositifs constituent un véritable tremplin permettant de rendre plus abordable la poursuite des études. Toujours selon l’OVE, quatre étudiants sur dix (40%) travaillent en parallèle de leurs études.
Nice parmi les villes étudiantes les plus chères
À la suite d’une étude établie en fonction du coût de la vie, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) place Nice comme étant la ville étudiante la plus chère de France, hors région parisienne. La commune est particulièrement touchée par l’inflation qui fait grimper le budget étudiant de 5,9% supplémentaire pour la rentrée. Les causes ? La FACE 06 précise que le montant du transport a connu une forte hausse de 28,2% dans les Alpes-Maritimes, suivi par l’alimentation (21,8%) et l’achat des produits d’hygiène (17,9%).
« Aujourd’hui, on est vraiment triste, mais c’est une inflation à laquelle on s’attendait »
Mélissa Chami, vice-présidente de la FACE 06
La première organisation jeunesse du département œuvre au quotidien pour fédérer autour d’elle un grand nombre d’associations étudiantes. Son rôle est de les représenter, de les accompagner dans leurs projets et d’animer leur vie étudiante. Elle mène également de multiples actions sociales en leur faveur. Fraîchement élu à la présidence, Slim Ben Youssef et son équipe voient les choses en grand : « Nous sommes passés par une restructuration interne. L’effectif a doublé avec actuellement soixante bénévoles et nous avons réorganisé tous nos pôles, désormais répartis sous forme d’activités thématiques », commente Mélissa Chami, dont l’investissement est à la hauteur des ambitions de la FACE 06.