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3 décembre 2024

Le coût de la rentrée 2024 atteint des sommets à Nice

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En dépit d’une inflation en baisse (sous la barre des 2% en août), les étudiants niçois doivent faire face à une hausse du coût de la vie universitaire. La FACE 06 alerte sur une situation alarmante, marquée par des dépenses en augmentation et une précarité grandissante.

La rentrée universitaire 2024 s’annonce comme l’une des plus difficiles pour les étudiants niçois. La Fédération des Associations et Corporations des Étudiants des Alpes-Maritimes (FACE 06), première organisation de jeunesse du département, dresse un tableau inquiétant. Selon leur dernier rapport sorti aujourd’hui, le coût de la rentrée atteint 3 391,72 euros, marquant une hausse de 1,36 % par rapport à l’année précédente. Un chiffre colossal pour des jeunes qui peinent à joindre les deux bouts.

Lucas Bonfils, président de la FACE 06, tire la sonnette d’alarme : « Cela fait longtemps que nous mettons en avant la précarité étudiante, mais elle n’est pas prise en compte. Les frais d’inscription atteignent des sommets, les charges locatives augmentent, alors même que ces montants pourraient être gelés. Les étudiants ne peuvent pas continuer à supporter ces augmentations ».

Des dépenses incontournables

Le calcul du coût de la rentrée par la FACE 06 repose sur un étudiant type non-boursier, vivant seul, et ne recevant aucune aide financière extérieure. Ce choix méthodologique vise à offrir un aperçu réaliste des dépenses que doivent affronter ceux qui n’ont pas accès aux aides. Bien que certaines dépenses comme la sécurité sociale ou la CVEC soient fixes au niveau national, le coût de la vie quotidienne, lui, varie selon les territoires. À Nice, cette variation se traduit par une flambée des prix, exacerbée par des loyers parmi les plus élevés de France.

Le logement constitue d’ailleurs la principale source de dépense pour les étudiants niçois. Dans cette ville où le loyer moyen s’élève à 664 euros, vivre seul relève d’un véritable défi. Cette charge locative, combinée à l’augmentation générale du coût de la vie, alourdit de manière significative le budget des étudiants. « Nous nous sommes battus pour le gel des loyers, mais cette année, les charges locatives ont explosé, créant un coût supplémentaire pour les étudiants« , explique Lucas Bonfils.

La pression du quotidien

Outre les dépenses liées au logement, la FACE 06 met en lumière une augmentation significative des coûts liés aux loisirs, à la culture, et aux activités sportives. « Le budget mensuel pour les sorties, le sport, la culture, a augmenté de plus de 21 %. Les étudiants ne sont pas faits que pour étudier. Avec une santé mentale défaillante et un contexte tendu, il est crucial qu’ils puissent accéder à la culture et aux loisirs pour s’émanciper », souligne Lucas Bonfils.

Cet accès à la culture, pourtant essentiel pour l’équilibre des jeunes, devient de plus en plus difficile à mesure que les coûts augmentent. La FACE 06 appelle à une véritable politique d’accès à la culture pour les étudiants, une revendication soutenue par de nombreuses associations, mais qui peine à trouver une résonance auprès des pouvoirs publics.

Des solutions insuffisantes

Face à cette situation critique, la FACE 06 ne se contente pas de dresser un constat. L’association propose des solutions concrètes pour atténuer le fardeau financier qui pèse sur les étudiants. Parmi les initiatives mises en place, on retrouve les épiceries solidaires, ouverts dès octobre, où les étudiants peuvent se procurer des produits à des prix défiant toute concurrence. « Nous avons deux épiceries solidaires à Nice où les produits sont à moins 85 % du prix du marché« , précise Lucas Bonfils.

De plus, un restaurant solidaire offre des repas gratuits deux fois par semaine aux étudiants. Ces initiatives, bien que précieuses, ne suffisent pas à enrayer la précarité croissante. La FACE 06 continue de militer pour des mesures structurelles, notamment un gel des charges locatives et une réforme des bourses. « Il est indispensable de revaloriser le budget de l’enseignement supérieur, de repenser l’accès à la culture et de répondre enfin aux besoins urgents en logements CROUS« , insiste Lucas Bonfils.

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