Alimenté par les réseaux sociaux où la parole d’un crétin sentencieux a le même poids que celle d’un prix Nobel, le populisme prospère en Europe depuis quelques années.
Qu’il soit de gauche («Mouvement 5 étoiles» en Italie) ou de droite (Marine Le Pen), hard (les gouvernements polonais et hongrois) ou soft (les marinières de Montebourg), opportuniste (Sarkozy et les concombres) ou plus idéologique (Mélenchon). Avec, en ligne de mire, toujours et encore, l’Union Européenne, cette pelée, cette galeuse, source de tous les maux.
Face à cette déferlante, le Brexit est peut-être la divine surprise. Chaque jour apporte son lot d’informations sur la déconfiture de ceux qui ont poussé les Britanniques à jouer la politique du pire à coup de mensonges.
Le renoncement de Boris Johnson constituant une sorte d’aveu d’impuissance des démagogues populistes du leave face notamment à une réalité européenne devenue incontournable. Alors, le Brexit sera-t-il le crépuscule des populismes ?
Si tel était le cas, ce serait paradoxalement les Anglais qui sauveraient l’Europe !
par Patrick Mottard