Ce lundi, Charles Ange Ginésy, Président du Département des Alpes-Maritimes, Président de la Communauté de Communes Alpes d’Azur, Président du Parc National du Mercantour, aux côtés d’Eric Mele, Président du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur, Maire de Gourdon, et des Maires des communes concernées, a présenté la candidature au label « Réserve Internationale de Ciel Étoilé ».
On estime aujourd’hui que 80% des habitants de la planète n’ont plus accès au ciel étoilé qui fait tant rêver et nourrit l’imaginaire de l’humanité depuis des siècles. Dans le département, la qualité du ciel nocturne attire de nombreux astronomes et les amateurs de constellations. Même si le littoral est victime d’une forte pollution lumineuse, près de 3000 étoiles sont observables au cœur du Parc du Mercantour. Afin de mener une action de protection de la biodiversité, les élus ont voté ce mardi pour la candidature au label «Réserve Internationale de Ciel Étoilé», ce qui ferait des Alpes-Maritimes la 1ère RICE du Sud Est de la France et la 3ème du pays si celle-ci est approuvée.
Ce label est délivré par l’International Dark-Sky Association (IDA) basée aux États-Unis et particulièrement exigeante. Son premier objectif est de lutter contre la pollution lumineuse, un véritable fléau pour un bon nombre d’espèces animales, comme les insectes ou les chauves-souris. La lumière artificielle entraîne la désorientation, des collisions et même une perturbation des migrations et de la reproduction de ces animaux.
La zone concernée par la RICE couvre 2300km2 et englobe 75 communes pour un total de 55 000 habitants. Elle s’étend autour du Parc National du Mercantour, du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur et de la Communauté de Communes Alpes d’Azur. D’ici à 2025, on envisage une rénovation de plus de 50% des points lumineux au sein de la potentielle RICE.
Différents projets sont déjà à l’étude, en prévision de la labellisation de ce territoire :
– Des travaux de rénovation de l’éclairage public (couleurs chaudes, réorientation des lumières vers le sol)
– L’accompagnement des acteurs du tourisme pour développer l’offre astro- et éco-touristique
– De nouveaux projets en plein air pour faciliter l’observation des étoiles
– La création d’un planétarium et de nouvelles actions d’éducation, de sensibilisation et de découverte du monde nocturne destinées aux petits comme aux grands.
Le projet permettrait, du point de vue de la biodiversité, de protéger des espèces emblématiques comme la chouette de Tengmalm ou le Bombyx du Mercantour. La réponse de l’IDA sera annoncée à la fin de l’année.